J’ai beaucoup hésité avant d’écrire sur le sujet. Essentiellement parce que cela m’agace que tout un chacun se transforme en « personnalité », se croyant obligé d’écrire une sorte de communiqué de presse sur son blog ou son réseau social. Tout ça pour dire quoi ? Pour dire l’évidence, dire ce que tout le monde pense.
Pour ma part je retiens ce proverbe simple : « si ce que tu as à dire n’est pas plus beau que le silence, abstiens-toi ». Et j’aime le silence, car il est synonyme de méditation et de réflexion.
Si je prends la plume sur le sujet, c’est donc parce que je pense avoir un point de vue particulier à vous donner, bien que modeste. Aujourd’hui, je vais me concentrer sur les leçons à tirer des derniers évènements, le tout orienté évolution personnelle, bien entendu.
À mes yeux, il y a plusieurs leçons à tirer dont nous devrions nous servir pour la suite de nos existences :
La couverture médiatique démontre que la société de surinformation est un piège
Lorsque les médias n’ont rien à dire, ils le disent tout de même ! Et là est bien le piège. Le spectateur se force lui-même, ce qui frise le masochisme, à se tenir informé minute par minute. Voire seconde par seconde, pour ceux qui ont passé des heures devant le direct des chaînes infos. Il n’y a rien à montrer, très peu à dire. On invite des experts retraçant l’histoire du terrorisme de ces vingt dernières années, on écoute des déclarations d’hommes et de femmes politiques disant tous la même chose. Qu’obtient-on au final :
. Peu d’informations réellement fiables
. Du stress
. Une certaine dose de voyeurisme malsain. Une vue en direct sur une prise d’otages, c’est le risque de voir une explosion ou une tuerie en « live ». À quoi bon ? Par ailleurs, ce flot informatif a manqué de mettre les otages plusieurs fois en danger. Ne participons pas à cela.
Plus on est dans l’émotionnel, plus on est fragile
Est-ce pour cela qu’il faut rejeter l’émotionnel ? Parfois, oui. Dans le cas présent, je propose avant tout cette piste : dans un premier temps, se contenter de l’émotionnel, sans rien laisser passer d’autre. Autrement dit : accepter ses ressentis sans jugement hâtif, sans raisonnement particulier, sans en tirer de conclusions. Si on accompagne l’émotionnel d’un discours ou d’un message, on risque d’être dans l’erreur, de faire de faux jugements. Ou de se faire manipuler. Lors d’un choc, je pense qu’il faut accueillir l’émotionnel et le laisser passer à son rythme. Rien de plus, rien de moins. N’y mettez pas de mots, de rage ou de haine. Laissez le stress, la tristesse ou l’anxiété passer en vous. Prenez le temps de vous calmer, de reprendre vos esprits. Ce n’est qu’ensuite que vous pourrez émerger, vous détendre et surmonter l’épreuve.
Pour aller plus loin sur le sujet, lisez les autres parties de cet article : « Stress, terrorisme… le temps de la réflexion – comment éviter la paranoïa », « Stress, terrorisme… le temps de la réflexion – conseils anti mal de vivre » et « Stress, terrorisme… le temps de la réflexion – pistes pour rester zen ».