Aujourd’hui, étudions ensemble 4 conseils pour éviter de tomber dans la paranoïa cuvée 2015.
– penser par soi-même coûte que coûte
Ce qui me gêne énormément dans les innombrables discours de ces dernières semaines (cet article est rédigé en janvier 2015), ce n’est bien entendu pas la condamnation unanime. C’est tout ce qui accompagne cette condamnation. Critique de pays étrangers, projets de lois ambigües, mesures… Je ne prendrai pas parti sur le bien fondé ou le mal fondé de toutes ces initiatives d’actes ou de paroles. Mais je m’oppose à ce qu’on profite du discours émotionnel pour faire passer des lois ou des messages politiques. C’est une technique de manipulation que les américains ont subie lors des terribles attentats du 11 septembre 2001.
En « surfant » sur l’émotionnel (et par ce fait, en surfant sur des milliers de morts en toute indécence !) le gouvernement U.S. a fait passer des guerres fratricides et des lois liberticides. Aussi, je vous invite, même si c’est sans doute difficile en ce moment, à évacuer votre émotionnel au maximum. Gardez la tête froide, réfléchissez sans vous sentir forcé de penser telle ou telle chose. Votre esprit doit être et rester totalement libre.
– s’autoriser la non-commémoration
J’ai conscience, avec ce sous-titre, de pousser encore plus loin les risques de polémiques. Seulement, la commémoration me fait bien trop penser à cette pensée uniforme : « soit vous êtes avec nous, soit vous êtes contre nous ». Moi, vous, ne sommes pas fautifs dans les drames qui ont frappé le pays. Nous pouvons, si nous le souhaitons, nous pencher sur Charlie Hebdo et apprécier ce journal. Mais nous pouvons également ne pas l’approuver et n’éprouver aucune envie de l’acquérir, tout en étant contre le terrorisme et pour la liberté d’expression ! Certes… Le problème, c’est qu’acheter le dernier Charlie est pratiquemment devenu un « devoir de commémoration ».
– réfléchir à ce qui cloche dans le monde
Chercher les causes et le pourquoi du terrorisme, ce n’est pas chercher à le justifier. Cela ne revient pas non plus à trouver des circonstances atténuantes aux coupables. Réfléchir aux causes, c’est considérer un problème en détails comme en globalité. C’est prendre en compte la complexité du monde. Je n’ai pas de conseils à vous donner sur ce point car il appartient à chacun de faire ses recherches. Pour vous donner quelques pistes…
. Les guerres et interventions militaires de ces dernières années ont-elles permis de réduire l’islamisme radical, ou bien n’ont-elles pas, en instaurant le chaos dans certains pays, permis aux plus radicaux d’avoir une force de frappe considérable ?
. Avons-nous des partenariats « donnant-donnant » vis-à-vis des pays riches en matières premières, ou nous contentons-nous de les piller ? Comment se fait-il que l’Afrique ait des sols extrêmement fertiles tout en étant le continent le plus pauvre qui soit ?
Ce type de pensées mènent à la réflexion sérieuse, et non plus à la simple émotion.
– faire un point sur la liberté d’expression dans le monde
Nous sommes dans un paradoxe total et complet. Depuis ces drames, ceux qui défendent la soi disant « liberté d’expression » sont précisément ceux qui briment certaines expressions. Menaces envers les « Je ne suis pas Charlie », procès de particuliers, brimades envers Dieudonné et certains internautes… Ah ma foi, maintenant qu’on a brandi l’étendard de la liberté d’expression, il ne faut pas s’étonner que tout un chacun veuille s’exprimer sans entrave. La liberté d’expression c’est pour le meilleur, mais aussi pour le pire.
Pour aller plus loin sur le sujet, lisez les autres parties de cet article : « Stress, terrorisme… le temps de la réflexion – comment éviter la paranoïa », « Stress, terrorisme… le temps de la réflexion – conseils anti mal de vivre » et « Stress, terrorisme… le temps de la réflexion – leçons à tirer pour votre évolution personnelle ».
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2 Responses
la question qui me taraude tout de même
Qui domine le monde ??????
Bonne question. Peut-être est-ce nous-même, le peuple, qui au fond avons le pouvoir, et que cette éventualité nous effraye ?