« Au-secours, tout va trop vite ! » Plaidoyer pour une vie plus paisible

« Au secours, tout va trop vite ! ». C’est souvent ce que l’on a envie de se dire. Pourtant, on a davantage de temps qu’autrefois. Davantage de possibilités, une meilleure santé, davantage de confort, de loisirs. Même si l’air est plus pollué et les fruits et légumes moins naturels, on aurait vraiment tort de regretter l’ancienne époque. Le monde moderne, toutefois, comporte un certain nombre de pièges.

Nous risquons tous d’y tomber… pour tout dire, nous y sommes déjà tous plus ou moins empêtrés. Lesquels ? Et comment s’en défaire ? Voyons cela ensemble…

trop de travail !

En premier lieu, un constat : tout a tendance à s’accélérer.

Rythme effréné au travail, à la télé, dans les transports… partout !

. Le rythme de nos séries télé et films cinéma n’a jamais été si intense. On joue dans la surenchère. Et comme les effets spéciaux et images de synthèse ont pris une toute nouvelle dimension, on joue même dans… la surenchère de la surenchère. Il ne faut plus une bataille avec 100 guerriers, il en faut des milliers. Les explosions doivent être toujours plus grosses, fortes, impressionnantes. On place des séquences choquantes dans de nombreux films grand public.

surcharge de travail

. Le flux informatif est constant et omniprésent. On ne sait plus vers quelle source se tourner, on est sans cesse alerté par des notifications : résultats sportifs, news diverses et variées, messages/images/vidéos venant d’un réseau social (la moindre photo de vacances partagée partout…). L’esprit n’a plus un instant pour se reposer.

. Même avec un travail à temps plein aux 35 heures, notre agenda est toujours plus pris. Car en y ajoutant les courses, les tâches quotidiennes diverses et les temps de transport, on passe sa vie à la gagner. Du coup, tout doit se faire vite, que ce soit la douche, la marche ou le repas. Par ailleurs, bien des boulots ne sont ni valorisants ni épanouissants. De fait, ils fatiguent, même sans y passer cinquante heures par semaine.

employé trop occupé

. Nos villes sont en mode « speed ». Repas rapidement servis dans les restos, brouhaha permanent, citadins pressés de ne pas rater bus ou métro.

(Re)découvrir la « slow attitude »

Tout cela n’est pas qu’une question de nombre d’heures. Si faire ses courses et prendre les transports était agréable, y passer du temps ne poserait pas problème. C’est surtout qu’après 1 H de transports bondés puis 6 ou 7 H de travail dans une mauvaise atmosphère, on est aussi lessivé qu’après avoir travaillé du lever au coucher. Là est le vrai sujet !

Les gens sont donc en recherche de « slow ». Dès qu’ils le peuvent, nombre d’entre eux se dirigent vers des activités plus calmes. Il n’y a qu’à voir les squares et parcs, ainsi que les bois (notamment le bois de Vincennes, à Paris). Dès qu’il y a un brin de soleil on rencontre des citadins flâner et respirer l’air frais. Il n’y a qu’à voir aussi tous les citadins en recherche de spas, massages etc.

Que faire, face à tout cela ? Peut-être se poser les bonnes questions, puis adopter les bonnes attitudes. Pour moi, une question fondamentale est :

Est-ce la société qui doit vous imposer votre propre rythme ?

Ou est-ce vous qui devez lui imposer votre propre rythme ?

Certains lecteurs/trices verront cela comme une utopie. Certes, on doit s’adapter au monde qui nous entoure et on ne peut jamais tout faire exactement comme on veut. Ce qu’il faut, c’est trouver son propre rythme, ses valeurs, ses richesses. Le monde vous fait subir son rythme de folie ? A vous d’inverser la tendance : faites-lui « subir » votre rythme à vous.
Cela ne peut se faire du jour au lendemain. Mais vous poser la question et y réfléchir sérieusement est déjà une belle étape, un grand pas en avant. Peut-être avez-vous encore du mal à voir concrètement quelles solutions (ou débuts de solutions) apporter pour inverser la tendance ? Commencez déjà par une prise de conscience : la situation actuelle n’est pas une fatalité.

Pour aller encore plus loin sur le sujet, lisez mon article « « Au-secours, tout va trop vite ! » : faire le point sur votre rythme de vie ».

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Une réponse

  1. Je découvre petit à petit les articles et oui, on vit dans un monde speed mais oh combien intéressant et surtout oh combien valorisant et valorisé et c’est là qu’on s’aperçoit que le serpent se mord la queue… Une vie trépidante, une fonction valorisante, couver le sentiment d’être indispensable, up to date, c’est évidemment merveilleux, sauf qu’on perd petit à petit le sens des vraies valeurs! A force d’avoir, de savoir, de paraître on oublie d’être; or celui-là, on ne le trouve qu’au moment où tout ce qui précède s’arrête, que ce soit par choix ou parce que la vie l’impose. j’ai trouvé la solution sans même me rendre compte qu’il y avait un problème; j’ai déménagé pour aller vivre avec l’homme que j’aime, pas très loin, 120 kilomètres, mais suffisamment pour que j’abandonne mes mandats d’élue locale et les cours de yoga que je donnais…
    Je ne réfléchis pas aux conséquences de mes actes; je fais ce que mon cœur me dit et je réalise ensuite l’ampleur du défi; je vis dans un merveilleux petit village de 300 habitants; la maison est en chantier un peu partout, j’ai appris à me chauffer au bois, dès le printemps j’entretiens un grand potager sans mécanisation; physiquement, le corps est soumis à des efforts puissants, le mental vit au rythme des saisons, l’amour propre a retrouvé une dimension aimable (c’est le sentiment de ne pas être reconnue qui lui a le plus pesé); il y a pire, internet est aléatoire je dirai; en zone blanche, donc pas d’opérateur historique, on vit au rythme des pannes et de la hotline intermittente. Plus d’un mois sans internet de manière récurrente!! Il y a un sevrage pénible de presque deux semaines où les membres de la famille errent à la recherche d’une autre béquille ou appuyer leur mental incapable de ne rien faire. J’en ai même ressorti mes aiguilles à tricoter, au placard depuis 35 ans… Et on retrouve le plaisir des repas préparés en commun, des discussions qui se prolongent tard. Depuis nous avons changé d’opérateur et internet fonctionne beaucoup mieux; hélas; et oui j’y passe du temps, mais j’ai l’impression de vivre plus intensément, d’être pleinement présente et bien plus attentive aux besoins de ceux qui m’entourent quand il ne fonctionne pas. Je n’ai pas encore résolu ce que je ressens comme un malaise de plus en plus gênant. J’attends de voir ce que la vie va me proposer pour y arriver, elle a beaucoup plus d’imagination que moi! En attendant je serai prête à la rentrée scolaire pour ouvrir un cours de yoga collectif parce que j’en ai envie; et des cours individuels parce que j’ai la place chez moi pour le faire et que la pièce dévolue est terminée ou presque; et des soins de bien être que je proposerai également à titre gracieux; je ne suis jamais à l’aise quand il faut parler d’argent donc je donne; je n’irai pas contre nature là non plus, chacun fait comme il l’entend; et je sais également que la gratuité est très mal perçue par les autres thérapeutes ou enseignants de discipline quels qu’ils soient mais j’ai maintenant grandement l’âge d’assumer (enfin) mes positions. Le commentaire est un peu long, désolée ^^

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