Pour expliquer ce que j’appelle la « méthode inversée », je vais donner deux exemples vécus qui vont sans doute faire sourire :
Mon attachement au Nutella et mon attachement à Facebook.
Voici comment j’ai procédé. C’est une méthode très simple, et qui je pense peut fonctionner pour beaucoup de gens.
Généralement, pour lutter contre une addiction, on apprend à se forcer.
Se forcer à s’en passer. Suivant la méthode classique, j’aurais dû m’empêcher d’aller sur Facebook même avec une forte envie. Et j’aurais dû m’empêcher de manger du Nutella. J’ai testé la méthode classique… en vain. Même si je parvenais à me passer de Nutella, j’en avais tout le temps envie. Même si je parvenais à me passer de Facebook, j’avais toujours dans l’idée de m’y connecter.
C’était frustrant, rageant, ça me rendait nerveux. Bien sûr, si j’avais ressenti cela uniquement les deux premiers jours, c’eût été une réussite. Seulement ça ne passait pas. J’ai donc décidé d’inverser totalement la méthode. Dorénavant, je ne me limiterai plus. Simplement, à chaque fois je m’observerai, et me demanderai ce que cela m’apporte.
Désormais, à chaque fois que je mangeais du Nutella, je me demandais si ça me faisait du bien. Quel effet je ressentais ensuite. Quel effet sur mon corps, ma digestion. Si je me sentais mieux après ou non.
A chaque fois que je me connectais à Facebook, je me demandais quels contenus réellement intéressants et indispensables je voyais. Si cela m’aidait dans ma journée ou non. Quel effet sur ma concentration.
Bref, je ne m’interdisais rien mais m’observais attentivement.
Ainsi, j’ai pris de plus en plus conscience que tout cela m’apportait beaucoup moins de plaisir que je ne le pensais. Pire, j’en ressentais des états négatifs ! Esprit et corps moins léger, travail perturbé, manque d’apaisement…
Je ne m’interdisais toujours rien et continuais à me permettre Facebook et Nutella. Mais à chaque fois j’y allais avec moins d’entrain, de façon plus hésitante. J’en ai eu de moins en moins envie. Dès que je ressentais un apport négatif, je le considérais, le mettais en avant dans mon esprit.
Pas pour me culpabiliser ou me démoraliser, mais pour en prendre pleinement conscience.
Désormais, je ne me laissais plus aller comme avant. Non pas que je me l’interdisais, mais parce que j’en cernais enfin les côtés néfastes.
Aujourd’hui ? Je m’alimente vraiment beaucoup mieux. J’ai quasiment arrêté le Nutella (un mini pot trois fois par an) et tout un tas d’autres cochonneries. Quant à Facebook, je n’en suis plus addict.
Je ne prétends pas que c’est la méthode idéale et qu’elle fonctionnera pour tout le monde. Mais c’est à tester.
Nota Bene :
1 – Il va de soi que cela ne vaut que pour les addictions ne mettant pas votre vie (ou celle des autres) en danger. Vous l’aurez compris je pense : si vous êtes (par exemple) addict à la vitesse en voiture, n’utilisez surtout pas la méthode inversée.
2 – Le temps d’observation doit aussi servir pour comprendre le pourquoi de l’addiction. Par exemple, une addiction à Instagram vient souvent d’un manque de relations sociales et de reconnaissance sociale. Une addiction à l’alcool ou au cannabis vient souvent… de l’ennui ! Pour venir à bout d’une addiction, le mieux peut être de combler ses manques. Bouger, rencontrer du monde, faire des projets, travailler, suivre une formation, voyager… peuvent encore être les meilleurs remèdes.
Se défaire de ses addictions est important. Mais si cela ne s’accompagne pas d’une recherche de développement personnel au quotidien, les difficultés pourraient revenir un jour, sous la même forme ou sous une autre forme.
Pour en savoir plus sur le sujet, lisez mon article « Le secret d’une approche bien-être réussie : la démarche globale ».
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