Je suis conscient que cette question a quelque chose d’angoissant. Ce qui est contradictoire au vu du thème de ce site, qui vous parle avant tout de développement personnel et de bien-être. Ceci dit, vous allez constater que l’interrogation a bel et bien un rapport avec le monde du bien-être.
Dans un précédent article, « Mal-être : que se passe-t-il dans l’esprit d’un terroriste ? », j’expliquais de quelle façon on pouvait, selon moi, percevoir une partie de l’état d’esprit d’un exécutant. J’aimerais aujourd’hui que l’on se penche sur une entité bien plus vile, et dirais-je même encore plus diabolique : le commanditaire.
Un esprit manipulateur poursuit toujours un but politique ou personnel
Quel est le, ou quels sont les commanditaires ? Je l’ignore, et peut-être n’aurons-nous jamais la réponse avec certitude. En fait, là n’est pas la question. Demandons-nous plutôt quel est son objectif. Car un commanditaire n’est pas dupe comme l’exécutant, qui lui l’est. L’exécutant, « illuminé » par de fausses idées et des discours trompeurs, nourrit de vains rêves de gloire, de légende, de martyr, de récompense dans l’au-delà. J’ai dans l’idée que celui qui lui fait croire à tout cela n’y croit pas lui-même : il sait juste tirer les bonnes ficelles pour parvenir à ses fins.
Partant de là, peut-on vraiment croire un instant que les commanditaires avaient ceci en tête :
. Nos « soldats » vont agir et semer la terreur afin de punir les « infidèles ».
. Ils seront récompensés dans l’au-delà.
. La France va prendre peur, et cesser ses attaques extérieures.
Si vraiment on croit cela, alors le gouvernement, en voulant intensifier les frappes militaires, a pris les bonnes décisions. En somme, en déjouerait donc leurs plans en agissant ainsi. Mais…
Ne serait-il pas plus logique que les commanditaires aient raisonné ainsi :
. Nos jeunes manipulés vont semer la terreur. Certains les glorifieront, ce qui nous permettra d’en amener de nouveaux dans nos filets.
. En retour, les frappes extérieures vont fortement s’intensifier.
. Le peuple va prendre peur, et un climat sans cesse angoissant va s’instaurer.
Je laisse à chacune et chacun le choix de croire en ce qu’il souhaite, bien entendu. Pour ma part, j’estime que nul besoin d’être un spécialiste ou un expert pour comprendre que la logique du commanditaire tend plutôt vers le second schéma. Analyser le « pourquoi » ou les causes profondes sont d’autres interrogations, et qui concernent peu cet espace. Je préfère m’en tenir aux faits, afin de réfléchir à la façon dont… ne pas se comporter tels que les commanditaires l’ont prévu.
Cinq méthodes pour « déjouer » les attentats
…Ou tout du moins d’en déjouer les conséquences.
– Halte à la dictature de l’émotionnel
Lorsque votre bien aimé(e) vous embrasse, vous lui rendez son baiser. Puis, selon le cas, vous enchaînez ensemble sur des câlins plus poussés… Vous pouvez alors vous laisser dépasser par vos émotions sans qu’il puisse y avoir de conséquence négative (au contraire : abandonner sa raison, en ce type de cas, n’entraîne que des conséquences positives).
Lorsqu’on vous frappe, vous pouvez rendre le coup. Ou fomenter contre l’agresseur. Ou nourrir de mauvaises pensées des mois durant. En cet autre cas, se laisser dépasser par les émotions est bien plus dangereux.
C’est ce second cas que nous vivons actuellement, à un niveau bien entendu infiniment plus grave. La réaction du gouvernement a été ainsi : extrêmement émotionnelle, en tout cas en apparence. Après un attentat, faut-il se précipiter à déclarer des guerres ? À chacun de voir. C’est ce qui était arrivé après le 11 septembre 2001 aux USA, les résultats n’ont vraiment pas été fameux…
– Relativiser les risques
Bien sûr, désormais, les commanditaires rêveraient que l’on n’ose plus s’installer en terrasse, ou bien avec la peur au ventre. Efforcez-vous de vous détendre. Si par malheur vous deviez périr d’une mort non naturelle, il y aurait cent fois plus de chances pour que cela soit lié à un accident de voiture / une maladie / ou un accident domestique qu’un acte terroriste. Et sachez que vous avez encore bien plus de chances de mourir vieille ou vieux, d’une mort totalement naturelle.
– Ne pas focaliser uniquement sur les « cibles » données par la presse
…Et comme dit dans l’article précédent, même si ce n’est pas forcément agréable à lire, que chacun prenne ses responsabilités. Sommes-nous conscient de l’existence d’un pays grand producteur et exportateur d’armes de toutes sortes ? Un pays dans lequel je vis et dont le nom commence par un « F », il me semble… Par notre politique d’armement et une partie de notre politique extérieure, n’aurions-nous pas nous même armés les terroristes ?
– Libérer la parole
Car, tout comme pour les attentats de Charlie, nous risquons de nous enfermer dans une sorte de « nationalisme » ou de « pro-républicanisme » très peu sain. Nous risquons de considérer que tous ceux qui ne pensent pas exactement comme nous sont contre nous. Comme le discours de Georges Bush suite, là encore, aux attentats du 11 septembre (« Soit vous êtes avec nous, soit vous êtes avec eux »). Plus que jamais, il est capital de pouvoir entendre d’autres opinions que les vôtres, et de savoir l’accepter. Certes, il y aurait de quoi perdre son sang froid face à quelqu’un qui approuverait les attentats. Rassurez-vous, il y a peu de risques que cela survienne.
– Cultiver bien-être et joie de vivre
Ça va sans dire, mais ça méritait tout de même d’être rappelé et souligné. Face à la haine, efforçons-nous de donner de l’amour. Si nous ne parvenons pas à en donner à nos adversaires, donnons-nous en au moins entre-nous, entre proches, amis, amants, familles, conjoints. Allons voir aussi ceux avec qui nous ne communiquons jamais d’habitude. Cultivons-nous, sortons, faisons de l’art, rencontrons-nous les uns les autres. Ne nous forçons pas à rester dans une morosité ambiance, au contraire, extirpons-nous en !
