Un article conseillant des « leçons à tirer » des drames évoqués en long et en large par les médias ? Voilà ce qu’on appelle donner des leçons, me direz-vous peut-être… Malgré les apparences, il n’en est rien. Je suis un être faillible, autant que n’importe qui, davantage peut-être. Je n’ai pas la science infuse, je me contente de partager ici mes points de vue et connaissances sur le développement personnel. Et il me semblait important d’étudier ce début d’année d’un point de vue « Développement personnel ».
Il ne passe plus un trimestre sans que ne survienne au moins un drame ou une catastrophe surmédiatisée. Voici les trois leçons que nous pourrions en tirer :
1 – Ne plus réagir en mode “émotionnel” au quart de tour.
Oui je le répète, le silence est souvent la meilleure solution. Vous n’êtes pas un chef d’état ayant mille journalistes et cent millions de citoyens en attente d’une réaction. Franchement, remettons-nous un peu à notre place et soyons modestes : qu’avez-vous à dire ? Tout drame est regrettable, condamnable. Tout évènement résulte d’un enchaînement de faits complexes, que l’on maîtrise assez mal. A force de toujours réagir plus vite que son ombre, on tombe dans tout ce qu’il ne faut pas : lapalissades, langage ordurier, faiblesses grammaticales, jugements hâtifs. Normal : un état de colère ou d’effroi mène à ce genre de résultat. Il n’y a aucun « silence coupable » en ces moments, sauf si on a une fonction précise (président, ministre… C’est votre cas ?).
Quant au « devoir » de condamner, à votre niveau il est sans intérêt. Se sentir forcé, par exemple, de condamner « publiquement » les attentats revient à dire que condamner n’est pas une évidence (puisqu’il faut préciser que l’on condamne). La condamnation est tellement évidente et unanime qu’il n’est pas nécessaire, selon moi, de se sentir forcé. Laissez passer les émotions, faites une coupure (loisir, méditation, sport…), puis repensez à tout cela un peu plus tard… si vous le souhaitez… Si là vous souhaitez réagir, vous serez déjà plus inspiré.
2 – Etre d’une communauté indéfinissable est dangereux
Condamner et brandir un slogan en masse donne un sentiment grisant. Le sentiment d’être au cœur d’une immense communauté guidée par une même vision de la liberté, composée de toutes les croyances, origines et couleurs de peau. Mais connaissez-vous réellement les contours de cette communauté ? Ses disparités, sa diversité ? Rien n’est si évident. En se croyant tous soudés, on risque de tomber de haut un jour ou l’autre… Car on ne connaît pas vraiment sa propre communauté, qui peut très bien nous décevoir.
Et pourquoi pas se retourner contre nous. Surtout, plus on s’enferme dans un esprit communautaire (la communauté des gens de gauche, des anars, des gens de droite, des libéraux, des gothiques…), plus les rouages de la société nous échappent. On a l’impression que le fonctionnement du monde est tout simple (exemple : nous serions dirigés par une petite caste de puissants financiers), et on en développe une vision binaire, manichéenne. Le pire : même dans les petites communautés les plus « démocrates », on reste intolérant face aux idées différentes. Commencer à penser différemment, c’est s’attirer les foudres de ses propres amis. Une sorte de « dictature du bien » règne, une sorte de terrorisme intellectuel.
3 – Accepter son prochain ne doit plus être un vain mot
La liberté d’expression ne serait-elle destinée qu’aux pensées allant à peu près dans notre sens ? Si oui, c’est tout sauf de la liberté d’expression.
On pourrait donc interdire certains courants de pensée tout en défendant la liberté d’expression ? C’est contradictoire.
La liberté d’expression, c’est avant tout accepter d’entendre ce que l’on n’a pas envie d’entendre. Pour tous les « Je suis Charlie », c’est pouvoir entendre tous ceux qui ne se sentent pas « Charlie ». Tant que l’on rejette les opinions opposées aux siennes, on ne peut se targuer de quelque liberté d’expression que ce soit. Bien sûr, cette liberté ne peut pas être sans limites. Bien sûr, on ne peut accepter les appels au terrorisme, au meurtre ou autre. Mais n’oubliez pas : beaucoup de gens, soi-disant adeptes de la liberté d’expression, cherchent à censurer n’importe quel propos n’allant pas dans leur sens, prétextant y déceler un appel à la haine, racisme, diffamation ou autre.
Pour aller plus loin sur le sujet, lisez les autres parties de cet article : « Stress, terrorisme… le temps de la réflexion – comment éviter la paranoïa », « Stress, terrorisme… le temps de la réflexion – conseils anti mal de vivre » et « Stress, terrorisme… le temps de la réflexion – pistes pour rester zen ».
Si les événements dramatiques de ces dernières années vous ont mis dans une certaine confusion, lisez mon article « Vers quelles ressources bien-être s’orienter ? ».
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