Vidéos, articles… nous sommes tous des bouddhistes geeks 🙂
Il est difficile de ne pas sombrer dans la surconsommation, quelle qu’elle soit. Car elle revêt bien des formes ! Souvent, on s’en croit détaché juste parce qu’on ne consomme pas de télé et de fast-food… alors qu’on a soi-même d’autres addictions. Bien sûr, nous sommes, quoi qu’il arrive, des consommateurs. Tous. Nous consommons de la lecture sur Internet, des vidéos, produits alimentaires, achats divers… en nous efforçant, si possible, de donner le maximum de sens à chaque acte. Ce fonctionnement est devenu naturel, propre à nos sociétés modernes.
La surconsommation débute lorsqu’on se met à consommer uniquement pour se rassurer, s’occuper ou fuir l’état présent. Là encore, il faut explorer le subconscient…
Concernant le développement personnel, nombreuses sont les personnes qui vont lire (par exemple) un article orienté alimentation…
…puis un autre, puis encore un autre… après quoi ils regarderont une vidéo politique, puis liront des textes de sages, puis…
On peut ainsi explorer de nombreux sujets en peu de temps. Le nombre d’informations, conseils, contenus s’accumule. Plus il s’accumule, moins on en retire quoi que ce soit. Tout devient confus ! L’air de rien, on se met à consommer pour consommer : par fuite, pour combler un manque, combler un vide.(Autrement dit, on peut « mal consommer » ou « trop » absolument tout, même des infos alternatives, de la culture ou des pensées zens).
En fait, si vous mettez le chronomètre en place et mesurez le nombre d’informations que vous pouvez voir, lire, entendre en vingt minutes de recherches Internet, vous-même en seriez sans doute étonné. Ces technologies ont libéré le savoir et l’information libres, en contrepartie nous surfons d’un univers à un autre en intégrant de moins en moins chaque contenu. Il n’y a qu’à voir les statistiques Youtube : les gens zappent, regardent 20 secondes d’une vidéo, vont à la fin, regardent un bout d’une autre vidéo…
Les articles de blog en subissent eux aussi les conséquences. On a même tendance à ne pas lire vraiment, plutôt à « scanner » un article en recherchant les bouts de phrase nous donnant l’information recherchée, et en passant à autre chose tout de suite après.
Pour mieux comprendre, voici un exemple concret. Il y a 2/3 ans, je cherchais à mieux m’alimenter. On imagine les milliers de ressources proposées pour un tel sujet. Pendant un certain temps, j’ai « stocké » des articles et sites en favoris, pris des notes, et ai au final emmagasiné un tel nombre d’éléments que je ne savais plus quoi faire.
Une après-midi, j’ai fait le tri dans mes sources : toutes avaient une certaine valeur, une certaine pertinence… seulement je ne pouvais pas tout essayer. Pour passer vraiment à l’action, il me fallait faire des choix. C’est là et seulement là que j’ai pu vraiment apprendre, et mettre en place une organisation dont je tire aujourd’hui de nombreux bénéfices (le jeûne, notamment… mais c’est une autre histoire).
Il n’est pas gênant en soi d’avoir l’esprit curieux et de consulter de nombreuses sources d’information. Le tout est de savoir, peu à peu, faire le tri et s’orienter vers ce qui nous sera le plus utile. Consommer moins mais consommer mieux, quoi qu’on consomme ! (Vidéos youtube / livres / pratiques de bien-être…). Même lire sans cesse peut être contre-productif si on passe directement au livre suivant sans avoir bien intégré ce qu’on vient de finir. Ne soyons plus gourmands, devenons gourmets…
Au tout début d’une recherche, être un peu « consommateur effréné » peut être utile…
…car cela permet de distinguer des tendances. Exemple pour l’alimentation : déterminer si on est davantage attiré par le souhait de maigrir / se muscler / manger moins de viande / cuisiner / être plus en forme / prévenir les maladies / se conditionner pour le sport / s’alimenter plus local…
Une fois la tendance choisie (on ne pourra pas tout faire à la fois !), on étudie les arguments, les différents courants de pensée, et le cas échéant les arguments des contradicteurs.
Et ainsi de suite… on part donc d’un nombre très important d’éléments, puis on réduit, on réduit encore, jusqu’à se concentrer sur un petit nombre limité.
Certains niveaux de tri renforcent la culture générale, puis une fois tous les tris effectués, on peut se « spécialiser », ce qui exige d’avoir bien sûr un nombre de sujets très réduits (pourquoi pas même un seul et unique sujet, mais étudié à fond). Attention, plus le sujet est polémique, plus il faut étudier les arguments des deux « camps » opposés, avec la plus grande objectivité possible.
En matière de consommation, au-delà des ressources purement orientées bien-être, il existe un secteur auquel on ne fait pas suffisamment attention : celui de la consommation alimentaire. Pourtant, ce secteur est essentiel pour réaliser votre chemin de vie. Pour en savoir plus sur le sujet, lisez mon article « Pour des courses vraiment réussies ».
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