Organiser ses objectifs : OUI, mais…
Pour concevoir un projet et le mener à bien, de nombreuses méthodes existent. Généralement, on y retrouve les mêmes principes :
Réfléchir, prévoir, anticiper. Se renseigner, s’organiser, prévoir un début, un milieu et une fin. Contextualiser. Etc.
Ceci est propre, notamment, aux méthodes de commerces et de coaching. Il ne s’agit pas de les renier, au contraire. Il est vrai qu’en lançant sans cesse des projets au hasard, sans réfléchir, on peut facilement s’égarer. Les personnes les plus attentives au monde qui nous entourent et les mieux organisées sont généralement celles qui réussissent. Á contrario, on peut avoir un talent immense et pourtant rester dans l’ombre à cause de sa dissipation. Le monde est ainsi fait, et c’est pour cela qu’on voit certaines personnes réussirent avec des projets extraordinaires, mais d’autres réussirent tout autant sans pour autant produire de belles choses.
Considérer l’objectif personnel comme un tout
Ceci dit, réussir un projet, ce n’est pas le tout. La finalité ne doit pas être le seul élément à prendre en compte. Si vous réalisez vos objectifs tout en étant dans le mal-être, sans être authentique, en trahissant votre âme… à quoi cela sert ? Où donc tout ceci vous mènera-t-il ? Dans un objectif, il faut prendre en compte…
. D’où cet objectif vient-il. Inutile de rechercher une réponse alambiquée. Cela vient-il d’un désir profond et sincère, fait-il résonner votre âme ? Si oui, l’objectif est donc authentique. Si non, il est possible que vous l’ayez uniquement pour faire plaisir à quelqu’un, ou à cause de ce qu’on vous a inculqué. Ne recherchez pas une authenticité parfaite. Nous sommes des êtres imparfaits, il peut donc y avoir une place au doute ou à la demi-mesure.
. Est-il réalisable, et comment compte-t-on s’y prendre ? C’est le moment où on s’extirpe du fantasme et des rêvasseries. On entre dans le concret. Il arrive que cela soit la partie la plus dure ! Car tout ne pourra se réaliser entièrement comme on le souhaite. Il faut pourtant poursuivre, persévérer, quitte à être un peu frustré par certaines contraintes… quitte, même, à devoir renoncer à certaines parties.
. Quel bien-être, quel accomplissement personnel cela va nous apporter. Et si cet accomplissement correspond à quelque chose de sain, d’éthique et d’authentique.
. Et enfin, la finalité du projet.
Mais dans tout cela, un élément absolument prépondérant est à prendre en compte. Un élément trop souvent oublié…
Créer, avant tout pour le principe de créer
Concevoir un projet. Oui mais…
– Il semble peu réalisable.
– Les résultats en sont très incertains.
– On n’a que peu de chances de le faire vraiment aboutir.
– On n’est pas sûr de soi.
Etc.
Si l’on suit certains principes intransigeants de certains coachs, bien des projets tombent à l’eau. Après tout, peut-être ce projet était une mauvaise idée. Peut-être… mais il y a là un gros bémol à mettre : si on ne réalise pas le projet en question, comment pourra-t-on être certain qu’il s’agissait bien d’une mauvaise idée ? En fait, il n’y a ni bonne ni mauvaise idée. Il y a seulement des objectifs qui vous font vibrer ou non. Si tel objectif vous fait vibrer, s’il vient d’un désir ardent, vous DEVEZ le mettre en œuvre. Et qu’importe si cela réussit pleinement ou non, qu’importe les déboires, les difficultés. Qu’importe le temps que cela vous prendra. Qu’importe, même, si vous êtes au final déçu du résultat.
Nota Bene : Pour peu, bien entendu, qu’il ne s’agisse pas d’un objectif qui pourrait être clairement dangereux pour vous, pour autrui, contraire à la morale ou à la loi. Ça semble évident, il fallait tout de même le préciser.
Comment réussir (ou échouer) un projet en beauté
Pourquoi donc ? Parce que tout ce qui provient d’un désir ardent correspond à ce dont votre existence a besoin. Et ce désir ardent n’est pas toujours en phase avec un objectif totalement réalisable, et qui réussira. Si ce projet doit aboutir à un échec, ce n’est pas grave. Bien au contraire, soyez fier de l’avoir mené. Dites-vous que votre existence en avait besoin, qu’il vous fallait cela pour franchir l’étape suivante. Par exemple, mettons que vous rêviez de devenir acteur de cinéma. Au lieu de vous répéter que c’est impossible (votre entourage risque également de vous le répéter 🙂 ), vous vous lancez.
. Vous tournez des courts-métrages, faites de la figuration.
. Vous prenez des cours, faites du théâtre.
. Vous expérimentez vous même les petites réalisations personnelles.
. Vous vous créez une fiche, un blog, vous rendez à des castings…
Pour quel résultat ? C’est selon. Vous pouvez réussir et devenir acteur de cinéma ou ne pas réussir, là n’est pas l’essentiel. Car vous pouvez devenir acteur professionnel, être déçu du milieu et le quitter. Vous pouvez y mettre un doigt, prendre la température, constater que ce n’est finalement pas fait pour vous. Vous pouvez adorer cela et persévérer dans cette voie, même si c’est en parallèle d’un autre métier.
Bref ! Quoi qu’il en soit, répondre à ce désir ardent vous aura aidé à franchir l’étape suivante. Dans le cas d’un échec, vous aurez peut-être appris, par exemple, que si ce milieu n’est pas fait pour vous, jouer la comédie vous épanouit. Vous continuerez à prendre des cours de théâtre et à monter des pièces. Cela vous sera d’un grand apport. Que ce serait-il passé si vous aviez renoncé ? Vous auriez perdu tous les bienfaits liés à votre envie.
Suivez donc vos désirs et vos envies. Quant à tout ce qui est lié aux projets professionnels, dites-vous que certaines réussites aboutissent après 4 ou 5 échecs d’entreprises créées. Ou davantage ! L’essentiel est de garder des règles de prudence (ne pas se ruiner, ou se mettre en danger) et… d’y aller, tout simplement. Qu’importe le reste !