Hypnose : un domaine mal compris

Il y a, il est vrai, différentes manières de pratiquer l’hypnose et l’auto-hypnose. On pense souvent à tort qu’il s’agit d’une personne ayant une emprise sur une autre, pouvant lui faire faire ce qu’elle souhaite. Fort heureusement il n’en est rien. Aussi et surtout, ce domaine peut rimer avec bien-être et contrôle de soi.

Connaissez-vous cet état situé entre la veille et le sommeil, que l’on ressent avant de s’endormir ? Un état à la fois agréable et envoûtant. Parfois troublant. Vous le vivez chaque soir, sans en avoir bien conscience. Une sorte « d’entre-deux » où l’on ne dort pas encore, sans être totalement éveillé pour autant.

Cet entre-deux intervient aussi le matin, lorsque vous êtes à peine réveillé, et pas encore levé. Les yeux sont mi-clos, on émerge peu à peu. Ce faisant, de nombreux songes passent par l’esprit.

Il arrive qu’on ait alors conscience de qui on est, et où on se trouve (à la différence d’un état de sommeil et de rêve),

mais les pensées divaguent et on peut même faire des bouts de rêve éveillé.

En s’y penchant bien, on peut parfois rendre ces rêves éveillés contrôlables. Des éléments interviennent d’eux-mêmes, mais dans le même temps on peut avoir une action sur eux, les modifier, décider de la suite des évènements…

En hypnose, on est très proche de cet état. La vraie différence est que l’on reste pleinement conscient du début à la fin, tandis qu’en sommeil paradoxal on se laisse lentement pousser vers un endormissement total. On interagit alors avec son Moi, son esprit, son subconscient. Et non, on ne se trouve pas « soumis » ou « contrôlé » par qui que ce soit. Ces théories sont bonnes pour les émissions télé à grande audience souhaitant offrir du spectacle (aux trois quarts bidonnées).

Sauf dans le cas de « performances », mais là c’est un tout autre domaine :

créer des autosuggestions pour (par exemple) avoir l’impression d’être…

…frigorifié / calciné / d’avoir les mains attachées sans parvenir à les défaire, etc. n’est pas très intéressant en soi. Votre recherche doit plutôt s’orienter vers le bien-être et l’évolution personnelle, et non un désir de spectaculaire ou de sensations fortes.

Votre Moi ne demande qu’à communiquer avec vous, vous le ressentez en votre for intérieur sans savoir exactement comment l’interpréter. Il est aussi possible de débuter avec un objectif, comme : « j’ai trop de fatigue psychologique due à mon côté speed et souhaite être plus calme ».

Mais on peut également commencer sans connaître la raison précise de la démarche. N’en soyez pas surpris ! Si l’intuition vous pousse à cette pratique, il faut lui donner sa chance. Il est très possible que votre subconscient vous suggère d’explorer cette voie, afin de créer des connexions.

La transe

La transe est une sorte de somnambulisme provoqué intentionnellement. Un état loin de l’idée classique que l’on s’en fait… Lorsqu’on parle de transe, on imagine un corps allongé qui tremble et des yeux ouverts dans le vide. Certes, cette description peut correspondre à une certaine forme de transe, mais ce n’est pas celle utilisée en hypnose. Il est inutile d’atteindre ce genre d’extrême.

En fait,

sous hypnose, vous n’êtes pas dans un état extatique, ni « épileptique ».

Au contraire, plus vous êtes conscient mieux c’est. La réussite des exercices exige de votre part un peu de discipline et de calme. Le reste viendra peu à peu. Des mécanismes de l’esprit vont s’enclencher… on fait tout cela pour mieux se connaître, et non pas pour devenir un expert.

En premier lieu, l’état de transe demande un état méditatif. C’est-à-dire : s’apaiser, respirer lentement yeux fermés, faire le vide dans l’esprit. Allongé ou assis, corps détendu, respiration lente : la posture parfaite, aussi simple qu’efficace.

Déterminez la position convenant le mieux en testant les deux. Choisissez un moment de la journée où vous ne ressentez aucune fatigue physique particulière (donc, un moment sans envie de dormir).

Asseyez-vous, fermez les yeux, respirez lentement et faites le vide dans votre esprit en vous concentrant sur la respiration.

Puis, faites de même en étant allongé.

Choisissez votre position favorite. Non pas la plus agréable, mais la plus efficace. Autrement dit,

celle qui permet de mieux faire le vide tout en restant conscient.

Si vous somnolez, si l’esprit divague, s’il y a endormissement… alors la position n’est pas la bonne. Souvent, ceux qui somnolent trop facilement allongés optent pour la position assise.

Si la position assise fait également somnoler, rectifiez quelques détails afin de forcer corps et esprit à se discipliner : tête droite, dos droit.

Bien entendu, vous seul décidez d’être hypnotisé (ou auto-hypnotisé).

C’est une volonté de votre part, une démarche personnelle, et ce pour chaque étape. Il ne s’agit donc pas de prendre l’ascendant sur vous, ou que vous preniez l’ascendant sur quelqu’un : à tout moment, on peut décider de sortir de l’état hypnotique.

N’oubliez pas qu’il n’y a rien de magique dans l’hypnose, que cette pratique de bien-être est à l’opposé de ce qu’on voit dans les films à sensation et la plupart des émissions télévisées.

Dans le monde réel, il existe, certes, l’hypnose dite « de spectacle ». Elle n’amène rien de particulier et est simplement censée divertir. Pourquoi pas ? Mais il n’est pas rare qu’elle soit truffée de petites ou grosses tricheries.

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