Les pouvoirs de la reformulation

En PNL, les formulations sont capitales. C’est pour cela qu’il faut réfléchir au sens des mots, et ne pas hésiter à reformuler. Un exemple assez connu est celui-ci : « Je ne veux plus être en mauvaise santé ».

C’est bien entendu un excellent souhait. Comment, selon vous, pourrait-on reformuler ? Tout simplement en remplaçant la négation par l’affirmation. « Je veux être en bonne santé », ou bien « Je veux guérir ». Ces phrases sont bien plus efficaces.

De la victimisation à la responsabilisation

Il faut reformuler les phrases de constat. Le constat est à la base de tout changement. Si vous allez mal, pour aller mieux il faut tout d’abord identifier le mal, puis reconnaître le problème. Ce n’est qu’ensuite que l’on peut évoluer. Par nos constats, on a tendance à se victimiser. Pour rappel : « Je suis alcoolique », par exemple, est une phrase maladroite.

Votre subconscient reçoit l’information comme un état,

un présent de vérité général, au même titre que « Je suis une femme » ou « Je suis un homme ». Une phrase telle que « J’entretiens une dépendance à l’alcool » est bien plus positive. D’une part elle n’est plus du tout aussi intangible que l’affirmation précédente, d’autre part elle vous responsabilise.

Car si vous êtes dépendant à l’alcool, il est indispensable de reconnaître votre part de responsabilité. Même si vous pouvez avoir de nombreuses circonstances atténuantes.

De nos jours, on rejette souvent cet état d’esprit car on déteste se culpabiliser. Mais il ne faut être ni dans la culpabilisation, ni dans la victimisation. Lorsqu’on ne reconnaît pas ses responsabilités, on a souvent perdu d’avance.

Bien sûr, il y a des tas d’évènements survenant au cours d’une vie dont on n’est pas responsable. On peut les considérer comme on le souhaite, ça ne change rien : cela arrive indépendamment des actes et de la volonté personnelle.

En est-il de même pour (par exemple) une dépendance à l’alcool ?

Non bien entendu. Reconnaître ses responsabilités, c’est donc se donner l’autorisation d’agir pour changer le cours de sa vie. Peu à peu, votre subconscient verra alors les choses très différemment. Plus vous reformulerez, plus vous l’éduquerez à cette nouvelle perception.

Les choix personnels et décisions ont une grande influence sur votre existence. Même lorsque votre organisme vous « torture » en demandant sa « dose » (de nicotine, de nourriture grasse, ou quoi que ce soit d’autre), c’est vous et vous seul qui décidez de lui céder ou non.

N’hésitez pas à réfléchir à tout ce qui ne va pas dans votre vie, et à reformuler chaque souci : positivité, responsabilité.
Répétez ces formulations, en y intégrant ensuite des actions. Le schéma classique est le suivant (prenons pour exemple une tendance colérique).

Etape 1 : analyser, se questionner.

Je ne vais pas toujours bien, je suis nerveux. Pourquoi ? Je ne sais pas trop, tout cela est assez confus dans mon esprit.
Jour après jour, je tente donc de repérer ce qui cloche dans mon comportement, ma façon d’être, d’agir et de réagir. Je tente d’éclaircir tout cela, de m’analyser.

Etape 2 : définir, repérer.

Je comprends ainsi que j’ai une tendance à m’irriter, à prendre la mouche, à être colérique. Je formule ce défaut, j’en prends conscience.

Etape 3 : formuler une volonté.

Je définis une ou plusieurs phrases exprimant ma volonté d’effacer ce défaut. « Je veux mieux communiquer », « Je veux accueillir les paroles de l’autre avec bienveillance », « Je veux rester calme même dans les conversations délicates »…

(à chacun de trouver ses formulations personnelles). Ce n’est qu’une étape ! Ne répétez pas ces paroles en boucle comme une méthode Coué.

Étape 4 : définir une/des action(s) et passer à l’acte.

Je décide de discuter de ce défaut avec mes proches / Je me fixe pour objectif de ne plus couper la parole aux autres / Je décide de ne plus élever la voix…
Si j’ai du mal à prendre des résolutions, je m’en fixe une seule et unique, pour commencer. Lorsque j’échoue, je me reprends. J’en parle à mon entourage, fais part de mes difficultés, m’explique. Je persévère…

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