Bien-être : le casse-tête du « bon » moment

Dans le monde du bien-être et des remèdes naturels, règne un paradoxe qui, bien souvent, empêche de faire le premier pas. Eh oui, le premier pas… chez certains, c’est chose aisée. Chez d’autres, c’est une montagne paraissant infranchissable. Pour résumer, ce paradoxe est simple : lorsque l’on va mal, on n’est pas en de bonnes conditions pour se mettre à une activité apaisante, et mieux vaut donc attendre. Lorsque l’on va bien, on n’a même pas besoin de s’y mettre puisque justement, tout va bien. Du reste, ça ne nous vient alors même pas à l’idée : on a plutôt envie de sortir, se balader, faire la fête.

Nous allons voir ensemble que ceci n’est pas un vrai paradoxe… en fait, il est même très logique. Pourtant, ce frein n’est pas sans conséquence. Combien d’hommes et de femmes passeront-ils à côté d’une pratique de bien-être à cause de cela, une pratique qui leur aurait pourtant fait le plus grand bien ? (Et ce, quelle qu’elle soit : jeûne, Yoga, randonnée, danse, méditation…). Tout d’abord, afin que chacun comprenne bien, prenons deux cas concrets…

Je vais mal, je suis au plus bas… je ne suis pas en mesure de faire quoi que ce soit !

Parfois dans la vie, on va TRÈS mal. On a envie de mourir, on se sent inutile. Totalement déprimé, on ne parvient à rien faire. (Nota Bene : si vous ne vous sentez pas concerné… réjouissez-vous 🙂  ). Ou bien, on est si stressé et angoissé qu’on ne parvient pas à se concentrer plus de quelques minutes (ou plus de quelques secondes !) sur la moindre tâche. Le pire, c’est que plus la tâche à accomplir serait bénéfique, plus on a du mal à en venir à bout. Notre subconscient serait-il masochiste ? Notre mental nous voudrait-il du mal ? On pourrait le croire. Quelque part, lorsque l’on est en dessous de tout, c’est là qu’on aurait le plus besoin de soins. Du magnétisme, du Pilates, de l’hypnose… ou de façon plus basique : bouger, voir du monde, prendre le soleil, faire du sport…

Seulement, c’est justement lorsque l’on aurait le plus besoin de tout cela… qu’on n’y parvient le moins, ou bien qu’on n’y parvient pas du tout. Pire encore : parfois on se force à tenter, et on échoue :

– Le moment méditatif se passe mal (on a envie de tout casser au bout de 30 secondes !)
– La sortie ne fait pas de bien (on croise un SDF et cela nous déprime, on voit un couple qui nous fait nous rappeler qu’on est seul…)
– Le sport laisse des séquelles (on y va trop fort et on s’esquinte le corps…)
Etc, etc.

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Je vais bien, je suis au mieux… débordant d’énergie et d’inspiration !

En d’autres moments, dans la vie, tout semble aller pour le mieux. On dort bien, on se réveille tôt, on a envie de bouger, de relancer certains projets, de rattraper les tâches en retard… Pourquoi alors songer à son développement personnel… N’est-on pas en plein dedans, même en s’attelant à des activités classiques ? Du moment qu’on se fait du bien et qu’on se sent au mieux, il n’y a pas de raison de se poser des tas questions. Au contraire, même : mieux vaut profiter de l’instant présent, et à fond. Qui sait de quoi demain sera fait ? C’est toujours quelques bribes de pur bonheur arrachées à une vie qui n’est pas si simple. Oui mais…

D’un extrême à un autre : quand et comment s’occuper vraiment de soi ?

Le souci est qu’aucun de ces comportements n’est idéal.
Lorsque l’on se sent mal, s’entêter vainement à réaliser tel ou tel acte ne mène à rien. Déprimer parce qu’on ne parvient à rien faire risque également de faire empirer les choses. Les solutions à ce souci sont surprenantes… Elles méritent que l’on s’y attarde plus longuement, ce qui est le cas dans l’article « Gérer un état de choc : comment faire une « purge » de l’esprit ?» (Publication le 07/05/2016).

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Lorsque l’on se sent bien, ne faire qu’en profiter sans se poser la moindre question peut être également problématique. Non pas sur le moment : une bonne journée, ou mille bonnes journées, restent bonnes à prendre et bonnes à vivre. Mais c’est surtout le moment où jamais d’optimiser ce temps.

Prenons un exemple concret : vous êtes en pleine forme, et vous apprêtez à vivre une semaine de plénitude :

. Premier cas : vous bougez, voyez du monde, faites de bons repas, faites la fête, riez, profitez du beau temps… et s’il fait mauvais temps qu’importe, vous sortez façon « Sigin’ in the rain ». (C’est déjà très bien ! Mais…)

. Second cas : vous faites tout cela… tout en prenant du temps pour songer à vous, votre existence, faire le point. De quoi manquez-vous ? (un(e) compagnon/compagne, un métier plus épanouissant, vivre dans une autre région…). Quel projet pourriez-vous faire ? Dans quelle nouvelle activité pourriez-vous vous lancer ? Qu’aimeriez-vous découvrir de nouveau ? Cela peut être mille petites ou grandes choses.
Cela peut être le moment de réfléchir à une reconversion professionnel / faire des rencontres / apprendre un instrument de musique / lancer un projet que vous reportiez depuis des années… Qui sait, faire un enfant ?

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Personne ne saurait vous reprocher de vous en tenir au premier cas. Ceci dit, le second cas n’est-il pas une façon d’optimiser à fond votre bien-être ?

Aussi ;

retenez-le bien : le mental est un fainéant.

En état de félicité, il va se diriger vers les plaisirs les plus simples, les plus directement accessibles. En « choquant » ce mental, en le forçant à davantage de subtilité, vous pourrez évoluer et vous découvrir d’une manière qui vous étonnera vous-même. Faites-vous plaisir tant que vous le souhaitez et comme vous le désirez, sans oublier que les moments de réflexions et d’audace sont indispensables à votre développement personnel. Ces moments sont particulièrement efficaces lorsqu’on a des périodes « vie en rose ».

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