Comment s’éloigner du stress ambiant régnant depuis les attentats ? Il n’y a aucune formule miracle. Quelques principes peuvent être utiles à suivre, cependant. Notamment…
Ne versons pas dans cette « abondance dans l’horreur » dont certains médias tentent de nous rassasier. À quoi bon visionner des vidéos des attaques, explosions, carnages, échanges de tirs ? À quoi bon regarder des photos de cadavres, d’impacts de balles, de portes et murs défoncés ? Cela ne peut que rendre encore plus traumatisant ce qui l’est déjà à la base. Cela ne peut qu’éveiller en nous une sorte de voyeurisme malsain.
Par ailleurs, est-ce réellement une belle façon de rendre hommage aux victimes et d’honorer leur mémoire. J’en doute… Qui plus est, tout cela nous enfonce dans cette volonté de surenchère et de sur-information que touche notre société.
L’info-minute ne prend jamais de vacances
Il me paraît peu utile, également, de regarder chaque minute ou chaque heure quelles sont les dernières nouvelles. Il y en a peu de toute façon, (l’adage « pas de nouvelle, bonne nouvelle » s’appliquant ici assez bien) et de fait les journalistes ne cessent d’aller toujours plus loin dans le détail pour une seule et même information, et de repasser en boucle les quelques images qu’ils possèdent
Souhaitez-vous vraiment vous traumatiser pour les vingt années à venir ? N’oubliez pas que nous sommes tous interconnectés. Votre bien-être, tout comme votre mal-être, a des conséquences sur le monde qui vous entoure. Votre conjoint(e), vos enfants, votre famille, vos amis, vos collègues. Par ailleurs, en tant que magnétiseur et praticien bien-être, je suis persuadé que nos émotions et pensées vont encore bien au-delà : tout état émotionnel se transmet par ondes dans l’univers entier. C’est pour cela que même sans communiquer, on sent parfois dans le métro une atmosphère maussade, et dans les squares une ambiance familiale bien plus apaisée.
Le souvenir, ainsi que certains symboles commémoratifs, sont certes importants. Mais il est inutile de s’évertuer à être triste (ou angoissé) par « devoir ». Au contraire, c’est le moment où jamais (l’instant présent : le seul moment valant la peine d’être vécu!) de sortir, faire du sport, échanger avec son prochain.
Je me souviens d’un dessin ayant circulé sur Facebook ces derniers jours.
« Sortez, buvez, baisez, dansez. Faites-les chier! ». Autrement dit : comportons-nous à l’inverse du comportement que les commanditaires et exécutants des attentats voudraient que nous adoptions. Ce petit proverbe improvisé pour l’occasion m’a fait sourire, et je ne peux qu’être en accord avec lui. Mais… (Car il y a un mais). Tout en en suivant les principes, n’oubliez pas qu’il est très lié, notamment, à une certaine jeunesse bobo parisienne, à une classe moyenne mélangée à une classe bourgeoise, qui s’amuse le soir en se tenant très éloignée des gens seuls, malheureux, des sans abris et des marginaux (géographiquement, ils n’en sont qu’à quelques mètres. Symboliquement à des années lumières).
En écrivant cela, je ne cherche à culpabiliser personne. Je suis le premier à affirmer que…
les malheurs du monde, quels qu’ils soient, ne doivent pas nous empêcher d’être individuellement heureux.
Et qu’il faut travailler coûte que coûte à ce bonheur, en profiter au maximum.
En fait, je dirais que ce dicton, cet aimable pied-de-nez aux extrémistes de tout bord, est une bonne idée mais qu’il faut aller au-delà. Oui bien sûr, sortons, rencontrons-nous et faisons la fête. Mais servons-nous également de notre compassion pour tenter de partager avec celles et ceux que nous croisons chaque jour sans jamais échanger un mot ou un regard.