Ecrivons sans complexe ! Il en va de même pour l’art, la créativité et les initiatives en général. Extirpons-nous de ces éternelles croyances limitantes, qui nous empêchent de tirer le meilleur de nous-mêmes. Afin d’illustrer cela, voici un poème tiré de mon recueil…
Trésor caché
La thérapie de la plume est à toi pour trois sous
Oui, pour trois fois rien, de ces petits riens qui font beaucoup
Te voici te voilà dans le Grand Tout
La puissance du monstre t’appartient
Si tu n’as rien du tout mets donc la plume en poche
Personne ne t’en voudra, ni elle ni moi
Va !
Pars à la découverte du plus vaste monde qui jamais n’existera
Et sera toujours à tes côtés :
Toi.
Va !
Va et ne t’arrête pas quoi qu’il arrive, quoi qu’il en soit
Plus un pas en arrière, marche, cours et vol au vent
Tant qu’il te reste un souffle de vie
Un brin de carburant
Quelques doigts, une tête, entière ou non,
Seule la mort sonnera la fin
Casse tes barrières
N’aie pas de limites
Brise tes chaînes
N’aie aucune honte et surtout, écris.
Quoi donc ?
Qu’importe
Tout ce qui te passe par la tête, tout ce qui vient
Ce qui arrive, ce qui surgit, ce qui survient
Et puis le reste aussi
Tout et rien
Tes souffrances, tes errances, tes questions sans réponses
Ecris comme si ta vie en dépendait
Retourne les mots, tords-les en tout sens
Rassure-toi, ils ne s’usent pas lorsqu’on s’en sert
Profites-en
N’écoute pas le diktat
N’écoute pas les on-dit
Ne sois pas l’ombre de toi-même, ni même ta moitié
Reste entier c’est plus pratique
N’écoute pas les autres
Ecoute plutôt le vent, les arbres, le ciel
Ecris à en perdre haleine
Dépêche-toi
Nul ne sait de quoi demain sera fait
Alexandrin
Six pieds, dix pieds,
Et deux qui nous font douze
Attention aux faux pas
Il y a un peu plus, je vous le mets ?
Emballé c’est pesé
Et hop ! Au bord d’un chemin
Après moult efforts
Nous voici en compagnie de l’alexandrin
Mais au diable tous ces pieds !
Sous leur joug mes mots étouffent
La poésie est un souffle
Une stupeur, un geste brusque, un éternuement
Qui se déplace au gré du vent et du mouvement
Trouvant son équilibre où bon lui semble
Un peu nulle part, un peu partout
Dans un regard, un mot, une virgule, une lueur
Dans un dessin, un envol ou une fureur…
Son pouls bat au rythme de lois qui n’en sont pas
Et qu’on touche des yeux
Quel plaisir que dériver d’une marche trop droite
Avancer à reculons, à grands pas ou en sautillant
En indien ou en surplace
Et si le nombre de pieds ne rentre pas
Tant pis, tant mieux
On verra
J’ai des plumes
J’ai des plumes partout chez moi à m’en faire prendre racine aux cieux
Porte-plumes par-ci par-là, pleins à craquer
Ah, mes plumes…
Elles virevoltent et se posent toujours en douceur
Rassemblées, elles feraient le plus grand oiseau du monde
J’ai de tout
Des plumes d’oies, de paons et de perroquets moqueurs
Des plumes d’oreillers et de matelas
Des plumes de cire, de son et de ça
Mais surtout, j’ai des plumes à écrire
De toute taille, en tout genre
Une lumineuse pour disserter la nuit
Une toute noire pour rédiger le beau
Une grise pour conter le laid
Une grosse pour les pensées lourdes
Une poisseuse pour le désamour
Une légère pour les frivolités
Une petite pour les lettres discrètes
Et tant d’autres encore !
Souvent, je suis indécis
D’un écrit d’amour je dérive à la haine
De la colère je termine par l’apaisement
Et parfois même
Parti de rien j’arrive à quelque chose
Les plumes le savent
Elles se passent le relais
Sans avoir à bouger ni un ongle, ni un doigt
Lorsqu’on a la tête ailleurs il arrive qu’elles se mélangent
Deviennent plus subtiles
Insaisissables, on les distingue à peine
Il faut alors savoir les pêcher
Pour ne pas qu’elles s’échappent
Savoir être des leurs
Ou du moins faire semblant
Car noircir une feuille n’est qu’un jeu d’acteur
Un rôle à jouer
Une fois l’approche faite, une fois la plume dressée
L’on pourra alors s’approcher
Entrer dans la danse et se laisser guider
Sur les mille et un chemins de ces curieux voyages
Qui peut-être, si vous le permettez
Me mèneront à vous
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