Atteindre un objectif comporte une dose de contraintes et une dose de plaisir. (Même un objectif qui vous passionne comporte son lot de souffrances, soyez-en certain). Le secret de la réussite est de savoir équilibrer les deux afin d’atteindre votre but coûte que coûte et sans vous décourager.
Nota Bene : Il arrive même qu’un objectif ne soit quasiment constitué que de contraintes, mais corresponde à un désir si ardent qu’on est, au final, heureux de l’avoir accompli.
Si vous ne pratiquez jamais l’art du lâcher-prise,
il y a de fortes chances que vos résultats ne soient guère convaincants, et que vous finissiez par abandonner. Prenons un exemple : vous désirez lire au moins 10 pages par jour. Vous êtes convaincu de cet objectif, avez fait le point, savez que vous en avez la capacité et que cela apporterait beaucoup au quotidien.
Jusqu’à présent, vous ne vous y étiez pas vraiment mis… trop indiscipliné, du mal à rester longtemps concentré… Le fait de se forcer à s’y mettre est une contrainte. Le fait de se laisser porter par la magie de la lecture est un plaisir. Parfois, cependant, toute la mise en place sera peut-être une contrainte.
Mais l’effet ressenti à la dixième page restera une belle récompense, ainsi que ses conséquences positives (évasion de l’esprit, travail de l’imaginaire, sentiment de bien-être…). En d’autres moments, « l’exercice » ne sera que pur plaisir.
Un matin, vous avez toute une journée de libre. C’est décidé : vous la consacrerez à la lecture. La première heure se passe bien. Puis l’esprit se met à divaguer. Vous vous forcez à continuer, mais la seconde heure est moins efficace que la première. A la troisième heure, vous n’arrivez presque plus à lire.
Vous mettez la lecture de côté, allez prendre un café, tournez en rond…
l’acte occupe toutes vos pensées.
A la fin de la journée, vous avez certes suivi votre objectif (ou en tout cas votre idée fixe) mais n’avez pas été efficace. Le plaisir tiré, l’enrichissement personnel… forment un bilan mitigé.
Or… Si vous vous étiez arrêté après la première heure, tout se serait mieux passé. Vous auriez fait tout autre chose et vous y seriez remis peut-être dans la soirée, pour une seconde heure sans doute aussi efficace.
Ou bien vous auriez limité le temps de lecture à une seule bonne heure dans la journée.
Le temps passé à une tâche n’est pas le tout… ce qui compte avant tout c’est l’efficacité.
A trop forcer, il y a le risque de découragement.
On est plus actif pendant une heure ou deux lorsqu’on est inspiré et en pleine forme qu’en dix heures où l’on a traîné les pieds. C’est une vérité à laquelle on a bien du mal à se faire en de nombreux pays, notamment en France.
On est convaincu, à tort, que plus on enchaîne d’heures de travail mieux c’est. Alors qu’en d’autres pays on travaille moins avec un meilleur rendement !
Si vous êtes d’une nature distraite et indisciplinée, ne faites pas tout pour lutter contre ce que vous êtes. Acceptez-vous tel quel… (même si ce n’est pas une raison pour ne pas vous améliorer peu à peu). Si vous êtes efficace en mode lecture une demi-heure de temps en temps, c’est déjà très bien.
Trouvez votre rythme, et respectez-le.
Non pas le rythme auquel vous rêvez, mais le rythme qui vous correspond. Il est fort possible que d’ici quelque temps vous soyez capable de faire mieux. Si ce n’est le cas, continuez à votre rythme… Votre objectif sera peu à peu accompli, même si c’est d’une façon différente. (Il va de soi qu’il faudra inclure, quoi qu’il arrive, une certaine dose de discipline et de contraintes. On n’arrive à rien sans aucune contrainte ni la moindre discipline).
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