Chaque jour, nous nous évertuons bien souvent à employer des méthodes… anti-méditatives. Là où nous devrions nous apaiser et faire le vide, on se force à agir sans cesse, être occupé à chaque instant. Plus encore en cette époque où la technologie à remplacé l’inactivité.
La méditation fait parfois peur, même inconsciemment, car l’humain a peur du vide. Dans notre société, le vide est synonyme de pauvreté. Pauvreté de l’esprit, du quotidien, voire pauvreté monétaire. On cherche toujours à s’occuper, à avoir l’esprit en activité. Qu’il s’agisse d’activités enrichissantes ou abrutissantes qu’importe, du moment qu’on est sans cesse occupé.
Cela permet de se donner l’image d’une personne ayant une vie riche et bien remplie. Or, faire le vide c’est faire fi, le temps de la séance, de sa personnalité. Au moment où l’on médite, notre culture, notre parcours, nos qualités et nos défauts sont sans importance.
Voilà l’appréhension à combattre !
Devenir un être neutre pour quelques instants, ce n’est pas oublier sa personnalité : c’est s’en éloigner pour mieux y revenir ensuite.
Remplir chaque instant du quotidien permet en outre de fuir les soucis.
Avez-vous remarqué comment les soucis pouvaient revenir en tête dans les moments où vous ne faites rien ?
C’est là qu’on se souvient qu’on ferait mieux d’arrêter de fumer… qu’on a des doutes sur l’équilibre de son couple… qu’on aimerait changer de travail… que l’on n’a pas de bonnes relations avec son enfant… etc.
Alors vite on sort un livre, on joue à un jeu vidéo, on tape un SMS, on passe un coup de fil… Ce n’est pas pour rien que Youtube, Instagram et consorts ont tant de succès.
Se recentrer permet de faire le point, évoluer, changer. Le changement est source de perturbations et d’inconfort (même momentanés), et l’humain est un animal naturellement paresseux. Il préfère avoir son petit confort en repoussant les questions existentielles. Voilà pourquoi il est si important de méditer ET de se remettre en question. Il faut savoir bousculer son quotidien !
Qu’est-ce que le mental ?
Le mental (considéré sous l’égide du développement personnel) représente la première couche du Moi, donc la plus superficielle.
Je n’emploie pas ce terme de façon péjorative : toute vie est composée, entre autres, de superficialité. La superficialité représente de nombreux instants de notre quotidien… qui ne sont en rien négatifs. Les gestes exécutés machinalement, les petits échanges communicatifs avec un voisin ou un collègue, une comédie au cinéma, une partie de jeu vidéo, un verre dans un bar… tous les petits plaisirs de la vie !
Ne refusez pas le superficiel, ne chassez pas le mental :
ils font partie intégrante de votre personne et sont nécessaires au bien-être.
Là où la superficialité devient douteuse, c’est lorsqu’elle prend le pas sur tout.
Mental et superficialité
Le mental représente les pensées les plus basiques et se base sur l’instinct primaire. S’il n’est nullement votre ennemi, il lui arrive de jouer des tours.
En fait, le mental pousse souvent à la paresse et adore les cycles répétitifs. Les changements le troublent. Il a tendance à aller toujours au plus facile et au plus confortable. Or, une vie saine et bien menée demande une part de contraintes et d’inconfort. Pour prendre un exemple tout simple, prendre un café vite fait le matin sans vraiment y songer a quelque chose de « confortable », du fait qu’il n’exige que très peu d’efforts.
Se lever un peu plus tôt pour dresser une belle table et se préparer un vrai petit-déjeuner est plus contraignant à mettre en place, et de fait moins confortable… du moins en apparence.
Car celui qui a fourni un vrai effort partira du bon pied, de bonne humeur et plein d’énergie. Celui qui n’aura visé que la facilité (se lever au dernier moment, pas le temps pour une douche, avaler son café d’un trait sans même y penser…) passera sans doute une moins bonne journée.
En définitive,
une part d’effort et de contraintes amène davantage de bienfaits.
Aller toujours au plus facile rend paresseux et fait vivre des instants bien plus anodins, qu’on oublie presque instantanément.
Une existence saine et sereine passe par ce genre de choses, même des actes aussi simples et « évidents ».
C’est à force de considérer chaque parcelle de notre quotidien comme peu importante que l’on est arrivé à la société d’aujourd’hui, stressée et accro aux antidépresseurs. On rêve d’aventures à l’autre bout du monde sans songer que le petit bonheur est là, à portée de main pour qui veut bien s’en donner la peine.
Songez au Bouddha qui savait s’émerveiller devant un simple paysage… cet enseignement est moins allégorique qu’on ne le croit.
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