…Mais est-ce seulement possible ? Parfois oui, parfois non. Bien sûr, en tant que parent, nous cherchons le meilleur pour notre enfant. Mais si les maladresses éducatives sont forcément fréquentes, ce n’est pas pour autant… qu’il faille toujours tant s’en faire que cela.
De bonnes intentions au départ
Il n’y a rien de plus logique que d’enseigner à son enfant des choses de son âge et de son niveau. Or, l’éducation est plus complexe que le simple bon sens de base. Certains éléments sont contre-intuitifs… Certes, vous n’allez pas lui parler de sexualité dès ses quatre ans ou lui détailler le théorème de Ferma pour ses six ans. Mais… il faut comprendre que vous ignorez à quel moment l’enfant sera prêt pour intégrer tel ou tel apprentissage.
Et lui l’ignore également !
Les rouages d’un cerveau sont trop complexes
pour que vous ou lui en ait une idée pertinente. Quant aux conseils généraux des magazines et psychologues, ils ne sont jamais que… généraux.
On se fait souvent des réflexions somme toute assez logiques, telles : « je lui lirai les histoires de cet écrivain quand il sera plus grand, pour l’instant il n’y comprendrait rien» ;
« Il fait des gribouillis, normal pour son âge : les bateaux ou les voitures, il les dessinera plus tard » ;
« Il est ado, il ne peut pas vraiment s’intéresser à l’art. J’essaierai de l’y éveiller quand il aura un peu mûri ».
Rappelez-vous comment votre enfant a appris à parler. A marcher. Etait-ce d’un seul coup, au bon âge et au bon moment ? Ne serait-ce pas plutôt par toutes petites touches ? Avez-vous attendu qu’il comprenne le langage pour lui parler, et tenter de lui faire répéter des mots ? Non. Vous lui parlez depuis qu’il est tout bébé. Au début il n’a rien compris, puis a saisi qu’on s’adressait à lui. Puis, il a compris le ton (fâché, doux, rigolard…), puis il a compris son prénom. Puis d’autres prénoms. Puis il a compris un mot, un autre. Puis des bribes de phrases. Et ainsi de suite…
Tirer son enfant vers le haut !
Ainsi, votre propre expérience avec votre enfant en témoigne : il est capital de tenter de lui faire acquérir bien des enseignements avant même qu’il soit à l’âge idéal pour comprendre. Aussi :
. Si à trois ans il ne parvient à dessiner que des gribouillis, incitez-le à dessiner des voitures, des fusées ou des animaux.
. Si à cinq ans il ne parvient pas à prendre des décisions, proposez-lui, à chaque sortie, de faire un choix entre tel ou tel endroit. Ou si cela le perturbe, décidez à sa place mais de temps en temps, pendant une sortie, demandez-lui de faire un choix (un plus petit… dans le parc, prendre le chemin de droite ou de gauche… comme dessert, acheter des yaourts ou une pâtisserie…).
. Si à dix ans il a du mal à avoir un avis construit, interrogez-le sur tel ou tel domaine ou événement.
. Si à treize ans il écoute des musiques sans faire attention aux paroles, discutez avec lui des paroles et incitez-le à les analyser.
. Si à quinze ans il est trop superficiel et se montre peu mature… parlez-lui régulièrement comme à un garçon mature.
Parfois, les résultats sont directs. Parfois plus différés. Parfois encore, on a l’impression que ça ne sert à rien ! Mais ce n’est là qu’une impression… En réalité, ce comportement répétitif (tant qu’il n’est pas obsessionnel et constant bien entendu) fait germer des choses dans son esprit. Cela lui donne des idées, le rend plus intelligent. Cela l’influence, même inconsciemment, même si ça ne se voit pas.
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