En combien de temps devient-on un expert de magnétisme ou de méditation? Faut-il méditer cinq minutes par jour ? Si on médite trois heures, est-on trois fois plus apaisé que si l’on ne médite qu’une heure ?
La notion de temps et d’apprentissage
Toutes ces questions et bien d’autres du même type reviennent souvent. En réalité… elles n’ont pas de sens.
Tout d’abord parce qu’il n’y a aucun outil qui permettrait de mesurer précisément votre « expertise ». Cela tient bien davantage du ressenti, et les ressentis sont toujours différents d’une personne à une autre.
Lorsque je faisais de la méditation de groupe, la fin de la séance se ponctuait par le partage d’expériences : chacun racontait ce qu’il avait ressenti au cours de sa méditation.
Eh bien si nous étions quatorze, il y avait quatorze témoignages totalement différents. Qui aurait pu dire quel ressenti était plus « expérimenté » qu’un autre ?
Par ailleurs, la notion de temps est très particulière. Peut-être ferez-vous d’excellentes séances en quelques jours. Peut-être cela prendra-t-il beaucoup plus de temps. Peut-être un quart d’heure de méditation suffira… ou peut-être faudra-t-il une heure quotidienne.
Vous entrez dans un monde quelque peu déconcertant au premier abord, car sans véritable outil de mesure !
Plutôt que d’être dans l’attente, soyez donc dans l’instant présent :
exercez simplement pour faire du bien et vous faire du bien, pour le plaisir, l’épanouissement, le bien-être.
Ne soyez pas sans cesse en quête de résultats et d’immédiateté. Cela paraît simple ? Ça ne l’est pas tant que ça, car la société dans laquelle nous vivons nous pousse sans cesse à rechercher cette immédiateté. Au départ, vous pourrez presque avoir l’impression de faire un exercice contre-nature.
Le fonctionnement de l’esprit, la concentration
De nombreuses énergies bienfaisantes et positives sont accessibles partout, à tout instant. Pour qu’elles vous atteignent et communiquent avec vous, pour s’en « nourrir », elles ont besoin de vacuité. C’est de cette vacuité dont parle si bien le Bouddha, un vide à la fois riche et dense.
Ainsi, en faisant le vide, on se recentre sur soi-même. On permet aux énergies de circuler. Des énergies que l’on remarque habituellement peu, voire pas, tant notre mental les chasse. Vous devez donc devenir espace d’accueil pour l’univers.
Plus l’esprit est vide, plus un travail de « nettoyage » peut s’opérer :
les idées noires s’amenuisent, et des énergies positives s’installent en soi (pour peu que la mise en place soit bonne : créer sa protection, prendre le temps…). Plus vous ressassez des soucis, moins les énergies ont accès à l’esprit.
On pourrait illustrer cette idée par un exemple aussi simple que cartésien : vous êtes devant un paysage, mais ne parvenez pas à l’admirer réellement. L’esprit est trop obscurci par un tas de petits soucis. Admettons que vous parveniez à chasser ces problèmes, au moins pour quelques instants.
L’esprit est vide. Et cette vacuité permet d’admirer pleinement le paysage offert. Cette vacuité est donc espace d’accueil, et plus le vide est total, mieux vous pouvez contempler ce paysage. Cette vacuité est donc créatrice de richesse !
Bien sûr, il n’y a pas que les soucis. Si vous êtes d’un naturel distrait, votre esprit peut également être perturbé par des choses agréables, mais qui nuisent à la concentration.
Et seule la concentration permet de vivre pleinement l’instant présent.
Elle fait partie intégrante de la méditation. Elle est à prendre au sens propre : plus on a l’esprit occupé à une seule et même chose, plus on est concentré.
Concentration n’est pas synonyme de tension, et pas nécessairement d’effort. Au cours d’un rapport sexuel par exemple, vous êtes détendu et dans un état d’échanges, d’amour et de plénitude. Pourtant, vous êtes concentré.
On ne sait jamais d’avance quelle expérience une méditation (ou un exercice de magnétisme) va offrir.
Parfois cela conduit à un simple apaisement, parfois cela peut donner des sensations extrêmement agréables et « faire planer ». Certains vivent une sorte d’extase, de plénitude. On peut ressentir des picotements et des sensations de chaleur.
La méditation, mieux encore qu’un refuge, doit être un compagnon du quotidien : on n’en fait pas pour s’éterniser dans un état contemplatif, mais pour mieux gérer concrètement la vie de tous les jours.
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