Les courants de pensées liés à l’effondrement économique sont diversifiés. Certains très alarmistes, presque désespérés, d’autres plus mesurés. Aucun n’envisage les cinquante prochaines années sous un angle positif.
Les défenseurs des thèses existantes sont eux aussi d’origines très différentes, et on peut voir autant de gens raisonnés que d’illuminés.
Un constat en attente d’actions
Des termes effrayants sont évoqués… oligarchie, guerre mondiale, pénurie de matières premières, apocalypse, fin des temps, vengeance divine, venue de l’antéchrist, prophétie biblique, élites satanistes, guerre civile, tiers-mondisation de l’Europe… En fait, les années et décennies à venir ne seront ni positives ni négatives. Tout dépend de la façon de vivre de chacun, mais aussi de la façon de voir la vie.
On peut trouver des conférences sur Internet, des livres en pagaille pour nous détailler d’où tout cela vient, et où cela pourrait bien mener. Les alarmistes sont bavards, ils étalent leur « science » sur des milliers de pages, des centaines d’heures de vidéos. N’entrons pas dans un interminable débat, que chacun croit ce qu’il souhaite. Et passons à des éléments plus concrets.
Que faire, face à tout cela ?
Les deux erreurs courantes : se résigner, ou tenter d’alerter tout le monde.
En vous résignant, le système aura remporté la partie. En alertant tous vos proches, on vous prendra pour un fou (informer, échanger, oui, mais pas n’importe comment. Nous y reviendrons).
Sans doute n’avez-vous pas connu la seconde guerre mondiale, encore moins la première. Quand on y ajoute les invasions barbares, les épidémies ou encore les guerres fratricides, on sait que l’humain subit régulièrement des périodes de très fortes crises. L’humanité s’en est toujours relevée. La vraie question est de savoir comment, individuellement, franchir le cap. Ceci est tout à fait possible, et c’est ce que nous allons étudier point par point.
Avant tout, il convient de
se changer soi-même, de rompre avec le système de pensée avec lequel vous fonctionnez.
En préambule, voici la règle d’or à appliquer : penser simple. Aller vers plus d’autonomie n’est pas nécessairement complexe. Certes, certains gros projets, comme déménager et acquérir un terrain, ne s’improvisent pas. Mais la plupart des actions à mettre en place sont bien plus faciles qu’on ne le pense. On peut même commencer du jour au lendemain. C’est avant tout un état d’esprit…
Des habitudes imprudentes à changer
Un autre piège est de ne plus sortir de chez soi, s’armer, être paranoïaque et raser les murs. Sans aller jusque-là, le monde en transition que nous vivons rend certains prédateurs plus actifs… Et il convient de s’en prémunir.
Le culte de l’apparence et du m’as-tu-vu
Les médias, les publicitaires, la mode, associés à notre propre superficialité, ont développé une fascination pour le paraître. Vêtements classes, belle voiture, dernier cri de l’électronique, les signes extérieurs de richesse n’ont jamais été si présents. Liés à l’égoïsme et l’individualisme, ils créent envie et jalousie.
Des sentiments qui ne prêtent pas à conséquence en temps normal… mais si nous ne sommes pas au bord de l’apocalypse, nous ne sommes pas pour autant dans une période parfaitement « normale ». La société du désir est telle qu’on ne braque plus uniquement les bijouteries, mais également les téléphones mobiles. On peut déclencher des affrontements pour une simple cigarette !
Il n’est plus rare aujourd’hui que l’on vole, violente, dépouille pour trois fois rien. Que ce soit pour quelques dizaines d’euros ou même pour de la nourriture. Aussi, ne cherchez plus à « flamber » ni à montrer que vous possédez beaucoup. Cette précaution doit être prise visuellement, mais aussi oralement.
Physiquement : pas de marque ostensiblement trop onéreuse. Si vous aimez être original, vous pouvez vous concevoir un look singulier, artistique, coloré pourquoi pas, mais qui ne reflète pas le luxe. Les éventuels agresseurs potentiels vous verront alors comme un olibrius, pas un bourgeois plein aux as.
Ne parlez pas de vos revenus et de vos biens à n’importe qui.
Gardez cela pour vous et votre compagne (ou compagnon), et éventuellement pour échanger autour du sujet via un réseau familial, professionnel, amical : là, au contraire parler de tout est intéressant. Certains pourraient avoir des opportunités pour vous, de bonnes idées, une association de business ou autre. Ceux qui réussissent sont souvent ceux qui ont un bon petit réseau.
De même, n’hésitez pas à écouter l’autre, à lui donner des idées, lui proposer des opportunités le cas échéant (quelqu’un à lui présenter, le recommander à une connaissance…). On vous le rendra bien. Attention, toutefois, à ne pas considérer n’importe qui comme faisant partie de ce réseau. Vos connaissances de quartier, voisins, etc. sont là pour autre chose. Un autre réseau peut-être ?
Votre réseau amical et familial ne doit donc pas être trop ouvert.
On ne peut pas tout confier, tout partager avec tout le monde… car au fond, un réseau est toujours un réseau d’intérêts. S’il fonctionne bien, personne ne s’y trouve en tant que prédateur, on est là pour partager. Là où il faut être davantage ouvert, c’est dans les échanges avec d’autres réseaux.
Le vôtre ne doit pas être une micro-communauté coupée du monde, il doit être ouvert aux échanges, qu’ils soient informatifs, pratiques, amicaux. Il faut rechercher l’autonomie et ne pas faire confiance à n’importe qui, il ne faut pas pour autant se cloisonner. Par ailleurs, il est important de faire partie de différents réseaux, dont chacun est lié par une thématique. Il faut surtout choisir les sujets en fonction du milieu.
Si vous êtes aisé, n’en faites pas étalage dans un milieu modeste.
Moins encore en visite dans un pays étranger, où le pouvoir d’achat peut être divisé par cent.
Si vous êtes d’une nature généreuse, cela peut vous nuire en certains cas. Par exemple, prêtez le cœur sur la main, sans réfléchir, et on vous demandera toujours davantage sans plus rien vous rembourser… et le jour où vous refuserez, on vous insultera voire vous menacera. Ne faites pas en sorte que l’on puisse profiter de vous : soyez dans l’écoute, le partage, l’entraide, mais réfléchissez toujours bien avant d’agir.
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