Comment éviter que les pratiques de bien-être se substituent au quotidien

Parfois, la pratique prend le pas sur le quotidien. C’est un contresens total sur lequel il est important de faire le point. Vous pourriez tomber dans ce piège… Avez-vous déjà eu le sentiment d’utiliser une pratique de bien-être comme une fuite ?

Avez-vous parfois cette impression, si oui, que comptez-vous faire pour y remédier ? Dans ce milieu, les extrêmes se côtoient. Tandis que certains ne songent qu’à suivre des méthodes, d’autres au contraire ne s’y mettent jamais… et reportent toujours à plus tard. D’autres encore se réfugient dans une pratique et s’isolent du monde. Le souci est qu’on s’en aperçoit rarement par soi-même. Qui sait, peut-être êtes-vous déjà tombé dans le piège, au moins en partie ?

Panneau attention

Toute pratique a un côté « cocon »…

La première fois que je l’aie ressenti, c’était au cours d’une méditation. Je me sens bien, à l’abri du monde et de ses souffrances. Je suis, pour quelques instants, dans un univers où tout va bien. Ce cocon est fascinant, chaleureux. Mais j’ai tiqué plus tard, dans la journée : je me suis aperçu que le reste n’allait pas. Je n’étais pas organisé, ne parvenais pas à me mettre à telle ou telle tâche, n’étais pas épanoui dans le travail… il me fallait tout remettre à plat !

Pas question d’utiliser la méditation comme un simple pansement :

il fallait que cette pratique, ou toute autre pratique, m’aide à mieux gérer le quotidien. A force, sinon, cela deviendrait une fuite.

Car il y a risque de cercle vicieux :

. on se sent mal dans sa vie, donc…
. afin de se sentir mieux, on développe une/des pratiques de développement personnel. Donc…
. on se sent mieux ! Mais uniquement au cours de ces pratiques. De fait, on développe d’autres pratiques. Donc…
. dès que l’on sort de ces pratiques, les soucis reviennent. Alors, on se réfugie de plus en plus souvent dans les différentes pratiques que l’on aime.

Et de fil en aiguille, la semaine entière est centrée sur le shiatsu, le tantrisme ou le reiki. Parfois, ça va encore plus loin : on devient un praticien pro ou semi-pro, un gourou, un Mr. ou me. Je-sais-tout, et le pire, l’ultime paradoxe survient alors : on devient un professionnel du bien-être qui est au fond aigri et nerveux !

Cercle vicieux

Voilà le piège. Les méthodes sont parfois détournées de leur objectif initial et on s’éloigne du réel, de la vraie vie. De cette manière, certains additionnent des pratiques de plus en plus variées (et souvent de plus en plus farfelues) afin de se créer une sorte de monde parallèle, en dehors de la société. Des passions qui finissent par marginaliser.

En ce « cocon » il faut donc trouver le juste milieu : oui on doit aimer s’y réfugier, on doit s’y sentir bien. Mais on doit également toujours prendre du recul, et déterminer en quoi cela aide notre projet de vie, notre rapport à l’autre, notre évolution personnelle.

Des objectifs clairs à établir et à cibler

Se fixer des objectifs n’a pas toujours bonne presse dans ce milieu. Cela fait penser à la recherche d’emploi, aux études, au marketing… Pourtant, se fixer des objectifs aide à garder un regard lucide. Cela force à être ancré dans le réel, permet de faire le point, aide à repérer si telle ou telle pratique est une fuite plutôt qu’une aide.

Ascension en montagne

Exemples d’objectifs :

. « Je veux calmer mes angoisses du soir avec la méditation, d’ici un mois »
. « Je veux donner du magnétisme à ma femme et mon enfant pour resserrer notre complicité familiale »
. « Je veux développer des astuces bien-être dans les transports afin de ne plus être « vidé » quand je rentre du travail »
Etc.

Réflexion intense

N’hésitez pas à y associer des données temporelles. Si vous n’atteignez pas vos objectifs, ou à moitié, si vous en changez en cours de route, ce n’est pas grave ! Réorientez vos méthodes. Testez différentes pratiques, soyez un explorateur.

Ne croyez pas les coachs orientés « réussite absolue » :

avec eux c’est comme si on ne devait pas se donner droit à l’erreur, il faudrait avoir un plan A sans aucun plan B, être doté d’une confiance en soi inébranlable… Ne sommes-nous pas humains ? Bien sûr que si. Nous avons le droit, et devons nous donner le droit d’être imparfaits, de réorienter un objectif, d’échouer, d’avoir des doutes…

Avez-vous déjà eu le sentiment de vous servir d’une pratique de bien-être comme une fuite ? Avez-vous parfois cette impression, si oui, que comptez-vous faire pour y remédier ? Dites-moi cela si le cœur vous en dit.

Dans ce milieu, les extrêmes se côtoient. Tandis que certains ne songent qu’à suivre des méthodes, d’autres au contraire ne s’y mettent jamais… et reportent toujours à plus tard. Pour ne pas risquer de tomber dans cet autre piège, lisez mon article « A la recherche du moment idéal… (doit-on attendre d’être en toge en haut d’une montagne ?) ».

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2 réponses

  1. Bonjour Alexis,

    J’aime bien cette façon de voir les choses. Pour moi le « développement personnel » le « bien-être », c’est quelque chose qui devrait se vivre au quotidien, pour soi, mais aussi pour les autres et à travers les autres.
    Et pas seulement un petit moment déconnecté de la « vraie vie ».
    En soi, se remettre dans sa bulle de temps en temps pour « reprendre une respiration » c’est super. Maintenant, le piège, come tu le décris bien dans cet article, est que ça devienne une fuite.

    Bonne continuation
    Philippe
    🙂

    1. Merci Philippe, au plaisir d’échanger entre nos 2 blogs. Je vois que nous partageons une certaine vision commune !

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