« Cadeaux du ciel » : un sujet qui indiffère ?
Je le sais d’emblée : rien qu’au titre, certains lecteurs n’iront pas plus loin dans leur lecture. D’une part car le sujet est « classique » dans le monde du développement personnel… Mais aussi et surtout, parce que certains considèrent :
. soit qu’il n’y a rien de plus facile que d’accueillir lesdits bienfaits,
. soit que la question ne se pose pas pour eux car ils n’en reçoivent pas.
Que d’erreurs ! Si vous faites partie de ceux-là (vous n’en faites pas totalement partie puisque vous lisez ces lignes), sachez ceci :
. Le monde du bien-être a ceci de commun avec le monde des spiritualités et des religions : on traite souvent des mêmes sujets. Pourquoi ? Parce que les « secrets » de la vie sont au fond assez simples. Ce qui est complexe dans l’existence, c’est nous-même. Oui, nous sommes des êtres complexes, pour le meilleur comme pour le pire. Pour un être humain, comme on dit, « faire simple, c’est compliqué ».
. Recevoir des bienfaits paraît facile… C’est comme déballer un cadeau et profiter de son contenu, tout le monde sait le faire. Pourtant, non ! Vous allez comprendre pourquoi dans les lignes qui vont suivre…
Le thème a donc tendance à laisser de marbre, et cela peut beaucoup coûter à chacune et chacun. Car on peut laisser passer d’incroyables chances. Voici pourquoi et comment…
Savoir reconnaître, savoir rendre grâce
« Rendre grâce » : en ces temps où les allergiques à la religion se ramassent à la pelle, le terme est délicat à employer. Pourtant, il est essentiel de se l’approprier, ou se le réapproprier. Rendre grâce est un acte n’ayant aucune origine précise. On peut y donner un sens religieux, aconfessionnel, athée, agnostique. Ce n’est pas le problème. Il est essentiel de développer son sens de la reconnaissance. La reconnaissance, ce n’est pas se mettre à plat ventre et se confondre en remerciements. La reconnaissance est le simple fait de reconnaître.
Une date d’anniversaire célébrée, c’est reconnaître une naissance.
Signer un papier de paternité, c’est reconnaître son enfant.
Admettre que l’on a commis ou exécuté tel ou tel acte (positif ou négatif), c’est reconnaître les faits.
Si un bienfait vous est envoyé et que vous ne le voyez pas, ne le considérez pas, il n’y a donc aucune reconnaissance.
Reconnaître, donc, puis rendre grâce. Rendrez grâce à ce que vous souhaitez. Au ciel, à la vie, au destin, au hasard, au karma, à l’univers.
Tout bienfait qui vous est envoyé, qui vous « tombe du ciel », comporte trois forces :
1 . Le bienfait en lui-même. Que l’on considère ou non ce bienfait, il a une certaine force.
2 . La reconnaissance de ce bienfait. Prendre conscience de ce bienfait le renforce considérablement.
3 . Rendre grâce pour ce bienfait, ce qui le renforce bien plus encore. D’autre part, cela met dans une dynamique positive.
La vie est un engrenage… pouvant être vicieux ou vertueux
Ces trois points entraînent souvent une autre conséquence : l’arrivée d’autres bienfaits. Tout d’abord, parce que l’habitude aidant, on se met à les reconnaître davantage. On ne les laisse plus passer !
Ensuite, parce que les forces magnétiques de l’univers sont un engrenage. Les pensées négatives forment un aimant à événements négatifs. Les pensées positives… vous m’avez compris. C’est simple comme de l’eau de roche, et véridique. Certes, ce n’est ni systématique, ni automatique (quoique parfois, si). Certes, il ne faut pas se mettre en attente constant de nouveaux bienfaits. Mais essayez et vous verrez : une fois dans ce nouvel engrenage, les heureux petits coups du destin ont de fortes chances de s’enchaîner. Ce n’est pas pour autant qu’aucune mauvaise nouvelle ne surviendra. Ceci dit, vous serez bien plus à même de les gérer.
Vous mettrez peut-être un bémol à tout cela en me disant que vous ne voyez aucun bienfait dans votre existence, ou en tout cas bien peu. Seulement, savez–vous les repérer ? À mon sens, il en existe de deux sortes.
Les bienfaits puissants et omniprésents
Posez-vous les questions essentielles.
Où vous trouvez-vous en ce moment ? (Dans une maison, un appartement, une tente ?).
Avec qui ? (Totalement seul, en famille… ?).
Quel est votre entourage ? (Inexistant, quelques amis, de nombreux contacts ?).
Comment vous nourrissez-vous ? (Avec difficulté, facilité ?).
Et quelques autres questions du même type.
Tout ce qui vous semble couler de source ne l’est pas pour tout le monde. J’ignore quelles sont vos difficultés, quelle est votre situation. Mais globalement, nous avons, pour la plupart d’entre nous, un toit. De quoi manger, se laver, se chauffer. La liberté de sortir, se balader, voir du monde. Du temps pour réfléchir, avoir quelques loisirs. Et les moyens de s’offrir au moins quelques petits plaisirs.
Tout cela, ce n’est pas rien. C’est même énorme. Seulement, comme nombre d’entre nous l’avons toujours plus ou moins eu, nous n’en avons pas conscience. Ce qui est normal ! Difficile d’être tel le Bouddha, en état d’éveil permanent. Difficile de s’éveiller chaque matin en étant émerveillé d’avoir un toit et un lit où dormir. Pourtant si nous parvenions à le faire, au moins de temps en temps, la vie serait bien plus belle. C’est pour cela qu’il faut travailler ce point, et savoir régulièrement reprendre conscience de nos chances fondamentales.
La mauvaise façon d’appréhender ces chances est la méthode « pleurniche ». À savoir :
. Songer qu’on pourrait avoir beaucoup plus.
. Songer tout le temps aux malheurs de la terre et ne se définir que par rapport à ceux qui souffrent davantage.
La bonne façon est la méthode positive :
. S’émerveiller de notre chance.
. Prendre conscience que ces chances sont autant de possibilités d’aller plus loin. Avoir du temps pour soi permet de faire des projets, avoir un toit permet de réfléchir posément à des tas de choses, pouvoir sortir permet de découvrir le monde, etc.
Les bienfaits qui « tombent du ciel » tout au long de l’année
Il y a un autre type de bienfaits qu’on ne prend pas assez en compte : les bienfaits soudains. Les bons moments, les paroles ou gestes sympathiques, les bonnes nouvelles (si petites soient-elles). Je vous assure, il y en a certainement de nombreuses qui surviennent dans votre existence, et que vous laissez passer. Parfois même, vous ne vous en apercevez même pas. Pourtant, les considérer (et donc suivre les trois points expliqués précédemment) permet d’entrer là encore dans une dynamique, un cercle vertueux plutôt que vicieux.
Pour ma part, j’ai une technique toute simple qui fonctionne à merveille :
. Régulièrement, je réfléchis à tout cela. Par exemple, je m’interroge sur les petits et grands bienfaits de mon existence. Même les plus « insignifiants », comme par exemple une personne m’ayant fait un sourire dans le métro. Ce faisant, j’oriente mon subconscient à être plus attentif, à se préparer à mieux reconnaître les prochains bienfaits qui surviendront.
. Lorsqu’un nouveau bienfait survient, je fais une toute petite pause. Je le considère, je rends grâce. Souvent même, je le note sur une feuille de papier !
. Lorsque j’ai un petit moment de déprime ou de baisse d’énergie/d’inspiration, je relis ces bienfaits, ou y repense. Immédiatement je me sens mieux, renforcé.
Mettre tout cela en place est simple et vous rendra plus heureux.
4 Responses
Bonjour, très bon texte à méditer. Savoir faire la liste de tout ce qui est positif quand sa ne va pas. Aujourd’hui je sais aussi que j’apprécie la moindre bonne parole, acte et évènement. Quand on a souffert, que la vie n’a pas été toujours simple, nous savons mieux apprécier le moindre détail. Je remercie mon négatif.
Merci de ce témoignage Marianna.
Et je dirais même plus, on a parfois besoin d’un “électrochoc” ou d’une mauvaise nouvelle pour pouvoir se remettre les choses en place et redécouvrir les vraies valeurs.
Merci pour ce magnifique texte. Je mets très rarement des commentaires, mais cette fois ci c’est la concordance avec mes réflexions de la semaine qui me fait réagir. J’ai aussi du temps car en congé cette semaine…..cela donne effectivement du temps pour faire le point. Comme dit plus haut….de se poser avec ses pensées.
Donc, voilà, je suis malade, d’une maladie dont on ne meure pas, mais qui ne partira pas et qui fatigue et fait souffrir et dont le traitement baisse mon immunité. …donc en plus d’une belle crise de douleurs, je suis encore, une fois la “crise” passée avec la “Grippe ou le virus du moment”. Bref, souvent un truc de travers. A 45 ans normalement on est un peu mieux, souvent je m’en sens dix ou vingt de plus…
Mais bon, j’ai un mari très pris par son travail mais qui comprend m’écoute et me soutient, trois magnifiques enfants et je peux encore travailler à 80% mais à qq ch qui m’intéresse.
Effectivement, une maison sur ma tête et de quoi subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille.
Et cette semaine, cherchant des solutions à mes soucis de baisse d’immunité j’ai fait des recherches sur des forums …..et des personnes souffrants de la même maladie que moi n’exprimaient que souffrance, divorce, soucis au travail, solitude , incompréhension. …
On pourrait penser que en dehors de la maladie, j’ai la vie facile, et que je suis intolérante. Non, d’abord ce n’est pas moi, et puis, comme beaucoup, j’ai eu mon lot de décès et de souffrances de la vie.
Bref, cela ne pas pas donné de réponse à ma question initiale, mais je me suis dit que j’avais, j’ai, beaucoup de chance malgré tout.
Et en voyant du coup les choses de manière plus positives, bien que patraque, moralement, ma semaine s’est beaucoup mieux passée et me pousse à avoir envie de développer aussi une manière plus posée de réagir face aux événements.
En effet, on fait souvent comme on peu et de son mieux, mais les réactions autour ne sont pas toujours celles que l’on aimerait et…On culpabilise. (enfin, chez moi c’est ce que cela fait )
Bref, encore un truc à travailler.
Mais pour la gratitude, je suis d’accord, et ce texte ce soir m’a beaucoup touchée. Et voir le positif malgré tout aussi. Du coup, le malgré tout devient plus petit !
Encore merci, bonne continuation
C’est moi qui vous remercie, et bravo pour ce témoignage ! Gardez moral, forme et courage. Positivez à fond ce que vous avez (et vous avez effectivement beaucoup), et profitez de votre “handicap” pour travailler à des choses sur lesquelles vous n’auriez pas travaillé autrement. Exemple fictif : si moi qui aime le footing et le vélo je perdais l’usage de mes jambes, je pense que je lirai beaucoup plus 🙂
Toutes mes pensées les plus magnétiques, amicales et positives.