Dans le monde du développement personnel, certaines idées sont récurrentes. S’accepter soi-même, être à l’écoute de ses envies et de ses désirs, s’accomplir en faisant fi des doutes et des complexes… Autant de thèmes revenant un peu tout le temps, dans plus ou moins toutes les méthodes, livres zen etc.
Moi-même, je suis partisan de cet état d’esprit. Néanmoins, je tiens à le nuancer et à le préciser sur certains points.
Car le souci est que les pires d’entre-nous (les violents, tueurs en série, violeurs, tortionnaires etc.) sont des gens étant allés au bout de leurs désirs. En ce type de cas, on se dit bien sûr qu’ils auraient mieux fait de s’abstenir. Ne PAS s’accepter soi-même, ne PAS être à l’écoute de ses désirs. En pareil cas, faire tout le contraire de ce qui est recommandé. Peu d’ouvrages de bien-être en font état. C’est du reste un des reproches que je fais à ce milieu : on a tendance à se croire dans un monde « Bisounours ». De fait, on finit par être des personnes saines capables de n’être comprises que par les personnes saines. Alors que ce sont les personnes moins saines qui auraient le plus besoin d’aide. Donc, le plus besoin de méthodes de développement personnel. C’est un des éléments pour lequel le monde du bien-être n’est pas si populaire que cela, alors qu’il devrait l’être.
Pourtant, là encore, je suis en accord avec ces principes généraux tels que :
. S’accepter soi-même
. Suivre ses désirs
Mais tout dépend de ce que l’on entend par là. Dans les désirs, il peut y avoir l’envie de faire du mal, de comploter contre quelqu’un. L’envie de tuer, ou de se tuer soi-même. Ce ne sont pas des cas si marginaux et exceptionnels qu’on ne le pense. Il convient alors de respecter les deux principes cités, tout en les comprenant bien :
S’accepter soi-même, afin de mieux changer
Si on prend la phrase « S’accepter soi-même » telle quelle, sans lui donner la moindre continuité, cela peut aller à l’encontre de toute évolution. Si je suis un fainéant, un loser, un complexé, si ma vie n’a plus ou moins connu que des échecs, allez, j’accepte la situation. « C’est comme ça, je suis ainsi et ce n’est pas la peine de chercher à changer ». Bien entendu, ce n’est pas DU TOUT le bon état d’esprit à avoir !
Prenons une situation similaire. Mettons que je sois dans la détresse (échecs, complexes…) et même une sorte de déchéance. Le tout, pour commencer, est de ne pas être dans le déni. J’ai connu des gens étant dans l’échec permanent tout en s’imaginant dans la réussite. Étant dans le mal-être tout en pensant être bien dans leur existence.
Donc, la prise de conscience est essentielle. En cas de mal-être par exemple, il faut reconnaître ce mal-être. Le constater, en prendre acte. Ce n’est qu’ensuite qu’on peut réfléchir à…
. D’où vient ce mal-être
. Qu’est-ce qu’on pourrait faire pour se mettre sur un meilleur chemin
. Qui pourrait nous aider
. Que mettre en place au quotidien, dès maintenant, pour commencer à aller mieux…
Pas avant. Dans le déni, aucune action n’est possible.
S’accepter soi-même, c’est donc reconnaître ce que l’on est, tout en sachant que tout évolue pour peu qu’on y tienne. C’est donc aussi reconnaître ses défauts, ses désirs et pensées malsaines. C’est un point que j’aime bien en religions (et pourtant Dieu sait que je ne suis pas fanatique des religions) : on se confesse, on est un pêcheur. Soit donc, on reconnaît les faits avec humilité pour ensuite pouvoir évoluer. Même les pires pensées, même les sentiments les plus noirs. Une fois qu’on les a reconnu, accepté, on peut commencer à se changer.
Suivre ses désirs, en les adaptant à soi et au monde extérieur
Á quoi correspond un projet vil, une pensée noire, une haine inexpliquée ? C’est là que cela devient encore plus intéressant. Attention : je ne suis pas certain que se lancer dans une psychothérapie pendant des années sera la solution (encore que si vous le souhaitez et que cela vous fait du bien, vous pouvez toujours tenter). Je crois qu’il faut raisonner bien plus simplement et concrètement. Lorsqu’on étudie la vie de ceux qui ont mal tourné, les mêmes éléments reviennent toujours. Manque de considération, d’accomplissement. Manque de confiance en soi, d’amour, d’amitié. Des choses « toutes bêtes », toutes simples, et pourtant si indispensables à une existence heureuse.
En analysant vos défauts, vous comprendrez qu’ils ne viennent pas d’une envie de faire le mal. Ils viennent simplement de déséquilibres. Si vous éprouvez de la haine envers quelqu’un, demandez-vous à quel déséquilibre cela pourrait être dû. Là encore, raisonnez simplement !
. Je hais cette personne qui a rompu avec moi : manque de confiance, manque d’amour et de considération.
. Je hais ce supérieur hiérarchique : complexe personnel, je ne me sens pas assez utile et efficace dans ce que je fais.
. Je hais mon voisin sans raison apparente : sentiment d’échec personnel, besoin de m’accomplir davantage.
Vous me direz, tout ceci n’est que les données du problème. Oui, mais une fois que l’on a ces données, une fois que l’on comprend d’où cela vient, on peut agir. On peut travailler sur soi, apprendre, se former, se lancer dans une nouvelle activité, se découvrir… tout devient plus simple.
En savoir plus sur le désir et l’accomplissement ? Lisez ou relisez, entre autres, « L’élément numéro UN pour savoir créer » et « Comment tout échec (et toute réussite) peut améliorer votre vie ».
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