Vivre au jour le jour, c’est très apaisant et relaxant. Mais cela peut mener à bien des erreurs : à fore de ne pas s’organiser, on manque de précieux projets à mettre en place.
Être organisé et prévoyant, savoir de quoi demain sera fait, est rassurant et permet de mieux contrôler son existence. Mais cela peut faire entrer dans un quotidien trop mesuré et sans surprises.

Que faire alors ?

Vie programmée, vie d’aventures, vie prévoyante ou imprévoyante… l’illusion de la solution pour tous

Certains sont prévoyants, et leur sens de l’organisation permet l’accomplissement de projets magnifiques.
Pour d’autres, cette prévoyance mène à une routine fort ennuyeuse.
Certains ne prévoient rien, et mènent une existence pleine de belles aventures.
Pour d’autres, cette imprévoyance mène à bien des soucis.

Quel que soit le schéma de vie, il faut que ce soit le vôtre, et qu’il vous convienne. Personne ne pourra vous indiquer LE chemin à suivre. C’est à vous de créer le vôtre, en vous inspirant par exemple de schémas existants, en mixant et en testant. Car vous n’êtes pas tenu de recopier un schéma précis. Pour ma part, le rythme qui me convient est un mélange de prévoyance et d’imprévoyance.

. J’aime allonger les moments de plaisir sans l’avoir prévu. Une petite balade avec mon épouse lorsqu’il fait beau… ? Pourquoi ne pas y ajouter une sortie sur la capitale, ou s’acheter de quoi préparer un bon petit plat ?
. Le programme que j’ai prévu pour aujourd’hui, au final, ne me convient pas. Je suis capable de l’abandonner momentanément quitte à faire toute autre chose. Á condition, bien sûr, de ne pas reporter sans cesse au lendemain.
. Certains projets à organiser me stressent. Je prends alors du recul, et vois ce qui semble vraiment important pour moi à faire. Après coup, si je décide de mener malgré tout ce projet à terme, je le fais en acceptant mes défauts : si je dois l’organiser avec une part de stress, j’accepte ce petit (ou gros) mal-être dans l’accueil et la bienveillance.
. J’aime me fixer des objectifs et les tenir. Ceci dit, j’aime aussi les réaliser avec plus de temps que prévu, voire même ne pas me donner un temps trop précis pour les remplir.
Etc.
C’est le rythme, la philosophie de vie que je me suis organisé, et qui me convient plutôt bien. Elle peut évoluer… Et ce n’est pas LE rythme que je recommande. C’est un schéma comme un autre.

Aussi et surtout, je tiens à être en phase avec ce que j’enseigne. J’ai vu trop de psys mentalement perturbés, trop de praticiens bien-être angoissés et trop de défenseurs de la tolérance être eux-mêmes intolérants. Oh, certes : nous avons tous une part sombre, une part de paradoxe et de contradictions. Cette part est inévitable. Seulement elle doit être combattue, et surtout minoritaire ! C’est pour cela que, par exemple, je ne vais pas m’angoisser à écrire des articles, méthodes et eBooks sur le bien-être 🙂 (Ce serait un comble, vous ne croyez pas ?). Je m’efforce de faire au mieux tout en prenant le temps de vivre et de me faire plaisir. Je vais parfois me faire violence, me bousculer un peu, mais pas de sorte à en être anxieux.

Peut-on s’extirper totalement du stress ?

Ce n’est pas pour autant que j’ai éliminé tout mon stress, ni toutes mes angoisses. Il peut encore m’arriver de m’inquiéter du lendemain, ou de stresser sur une journée. Á un niveau toutefois bien moindre qu’auparavant. Bien moins fréquent, et bien moins intense. Il suffit de franchir le pas. Il suffit de se dire : « bon, aujourd’hui je vais peut-être prendre un peu de retard sur tel projet » / « je vais peut-être remettre au lendemain » / « je vais peut-être passer une journée à ne pas faire grand-chose, ou bien à une activité totalement inutile, juste pour le plaisir ». Et ça va tout seul. Il faut également savoir faire le point, et la part des choses. Il arrive que certaines tâches à remplir soient urgentes, et très importantes. Il arrive aussi que l’on exagère tout. Et qu’en réalité, abandonner momentanément tel projet ou telle tâche ne soit pas si grave. Faire silence, réfléchir et prendre du recul permet de relativiser. Après avoir relativisé, généralement on se sent beaucoup, beaucoup mieux.

Qu’avez-vous dans la vie, et que n’avez-vous pas ? Avez-vous un toit, de quoi vivre, et au moins une personne qui vous est chère et dont vous êtes cher ?
Si oui, vous possédez l’essentiel. Si oui, la vie a été généreuse envers vous, quoi que vous en pensiez, et vous avez TOUT en mains pour atteindre le bonheur.
Si non, l’essentiel (et même davantage) peut être atteint. Mais vous ne l’atteindrez pas en vous angoissant au quotidien. Au contraire, ayez un peu plus confiance en vous et en l’existence, foncez, agissez et ne cessez de regarder en arrière ou d’avoir tant peur de l’avenir.