Les 5 principes pour réfléchir vraiment efficacement

Comme je l’ai dit dans un autre article : on est ce que l’on pense. Si nos pensées sont abstraites, floues, nous sommes des êtres confus et hésitants. De ces gens qui se cachent derrière une assurance de façade et des arguments passe-partout (allumez votre poste, aujourd’hui il n’y a plus que ça… 🙂  ).

Si nos pensées sont construites, réfléchies, nous sommes alors des êtres forts, efficaces.

Nous savons défendre nos idées, avancer, faire des projets clairs, tout en nous remettant parfois en question et sachant prendre du recul.
Bien sûr, ce que je viens d’énoncer, ce sont les données du problème (si problème il y a). Si vous êtes dans le flou, vous pourriez me répondre de façon légitime : « Oui… et alors ? Ça me fait une belle jambe d’apprendre cela ». Étant moi-même parfois dans le flou (oui… un aventurier du bien-être est souvent une personne ayant souffert et qui se « soigne » au jour le jour), je comprends parfaitement ce type de réactions. Seulement… un peu de patience, nous allons étudier le sujet de façon plus claire.

Savoir bien réfléchir est un élément indispensable à toute vie. N’étant pas un gourou, il ne m’appartient évidemment pas de vous dire si vous réfléchissez bien ou non, et si vous vous trompez dans vos jugements ou pas. Je préfère vous indiquer quelques techniques qui vous permettront de faire le point et d’organiser mieux vos pensées. N’oubliez pas : la meilleure idée du monde est inutile si vous ne savez pas la formuler et la construire correctement. Passer par des « techniques » est donc peu glamour, mais néanmoins indispensable. Venons-en aux faits… voici les cinq étapes que j’aimerais vous proposer :

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1 – Évacuer l’émotion au profit de la réflexion

L’émotionnel est une sensation à double-tranchant. D’une part elle permet de vivre les plus belles expériences, d’autre part elle nous rend très manipulable. Ce n’est pas pour rien que les médias comme les publicitaires (pléonasme ?) nous délivrent des messages par l’émotionnel, et bien plus rarement par la réflexion et le débat de fond.

Parfois, il est bon de ne pas réfléchir et de se laisser aller à ses émotions. Lorsqu’on est dans les bras de l’être aimé, par exemple, ou lorsqu’on danse, qu’on admire un tableau… Mais pour construire une opinion ou une pensée, vous devez avant tout faire fi de l’émotionnel. Rassurez-vous : vous retrouverez toutes vos émotions ensuite, intactes.
Si vous avez du mal à laisser vos émotions de côté, videz-vous. Laissez vos émotions s’exprimer, ressentez haine, colère ou amour et tendresse, faites du sport, pratiquez un art. Ensuite, prenez du recul et analysez les choses plus méthodiquement, de la façon la plus objective possible. Même si l’on parvient rarement à être objectif à 100 %, tout devient déjà bien plus clair ainsi.

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2 – Être convaincu de peu de choses, mais être vraiment convaincu

On peut avoir toutes les convictions que l’on souhaite : si au fond on ne sait pas exactement pourquoi, ce ne sont que des convictions de dupe. Au cœur de l’ère de surconsommation dans laquelle nous sommes plongés (et qui ne semble pas près de se finir), nous avons tendance à être un peu informé de tout, sans rien connaître de façon approfondie. Or, chaque sujet est plus complexe qu’il n’en a l’air. Bien souvent, dès qu’on le fouille un peu, on lui découvre un tout autre aspect que celui auquel on pensait. Aussi, plutôt que d’avoir mille convictions, je vous conseille de n’en avoir que quelques-unes, mais de les avoir réellement, profondément ancrées en vous, dans votre cœur, votre âme et votre intellect.

Vous croyez en Dieu ? Travaillez sur cette croyance.
Vous êtes d’une religion ? Lisez et relisez votre livre saint, étudiez-le, discutez-en avec d’autres croyants.
Vous avez une opinion politique ? Lisez et écoutez le camp opposé, écoutez leurs arguments.

3 – Être un « soldat » de sa conviction

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Une conviction se défend de deux façons : par la parole et par l’acte.

Par la parole, car sans harceler, se disputer avec tout le monde ni chercher à faire du prosélytisme ou de la propagande, il est naturel de vouloir défendre ce en quoi on croit. Selon la conviction, cela peut être compliqué à défendre ! Parfois cela peut amener du rejet, des propos violents et intransigeants de la part de certains interlocuteurs. Défendre vraiment une position est plus compliqué qu’on ne le croit, sauf lorsqu’il s’agit, bien entendu, d’une conviction « politiquement correcte ».

Par l’acte ensuite, car la parole ne suffit pas. Votre quotidien doit être un minimum en rapport avec vos convictions. Si vous êtes anti-capitaliste et en même temps travaillez dans une banque… Hem ! (Je passe le bonjour, en passant, à Arlette Laguillier). Si vous regardez autour de vous, vous constaterez d’ailleurs que parfois, c’est « ceux qui en parlent le plus qui en ont le moins ». Certains parlent toujours d’amour et de respect alors qu’ils sont peu respectueux et ont peu d’amour. D’autres parlent d’écologie sans avoir une démarche très écologiste. Etc. Ce sont les exemples à ne pas suivre ! Vous verrez, les observer vous permettra de ne pas commettre les mêmes erreurs. Que ce soit dans les actes ou les paroles, vous devez être cohérent avec ce que vous pensez. Vous ne pouvez pas rêver d’un monde solidaire si vous-même n’êtes jamais prêt à aider votre prochain !

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4 – Avoir beaucoup de foi pour peu de doutes plutôt que l’inverse

Une part de doutes est essentielle, car elle permet de faire évoluer sa foi. Je pense que la foi, contrairement à ce que certains pensent, ne doit pas être « statique » : elle doit s’enrichir, grandir, se transformer afin de devenir encore plus belle et harmonieuse. Ce n’est pas pour cela qu’il ne s’agira plus de la même foi. Beaucoup font l’inverse : ils conservent une part de foi, et ont surtout une grosse part de doutes. De fait, ils sont plus obnubilés par le fait de douter. À force de douter, on devient souvent conspirationniste, et on se met alors à parler de reptiliens et d’illuminatis 🙂 Cultivez votre foi ! Sans oublier de cultiver également une part de doutes.

( Si ce paragraphe vous a convaincu en grande partie tout en vous faisant un peu douter : BRAVO, vous êtes sur la bonne voie 🙂 ).

5 – Ne pas être pressé d’avoir un avis définitif sur tout !

N’ayez aucune honte à ne PAS être convaincu par telle ou telle opinion, fait ou décision. N’hésitez pas à avoir également certains avis confus, mitigés. Sachez le reconnaître sans en ressentir de complexes. C’est un excellent moyen d’évoluer.

Voici les cinq principes que je m’efforce d’appliquer. Et vous, en avez-vous d’autres ?

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