Et si les multinationales avaient (sur certains points) raison ?
On maudit souvent les mégas-entreprises telles que Facebook ou Google. Ces multinationales rêvant de tout dévorer, et de développer aussi bien des logiciels que des aspirateurs ou des services de livraison. Nous les conspuons sans nous demander pourquoi, si on rejette autant ces marques, on les consomme autant. Ces entreprises ont certes de gros défauts. Les détailler n’est pas le sujet de cet article. J’aimerais plutôt évoquer une de leurs vraies qualités : un certain nombre d’entre-elles savent ce qu’est le bien-être au travail, et le prennent en compte dans leurs établissements.
On me dira que c’est dans un objectif intéressé. Lorsque l’entreprise devient une vraie petite ville avec sa crèche, sa salle de sport, sa piscine et sa salle détente, tout est fait pour que l’employé passe sa vie sur les lieux et ne compte pas ses heures. C’est bien possible, et je ne prétends pas le contraire. Du reste, les multinationales philanthropes sont rares. (Multinationale philanthrope est un oxymore 🙂 ).
Toutefois, la démarche est intelligente : un employé, ce n’est pas une machine ou un robot. Un employé, ce n’est pas que des bras et un cerveau. C’est également une âme. Plus l’esprit est dans un était serein, confiant, apaisé, plus le travail est efficace. Ce n’est pas pour rien que dans certains pays, on travaille moins mais plus efficacement. Par ailleurs, avez-vous remarqué ? Certaines personnes parviennent à travailler vite et bien. D’autres travaillent beaucoup plus pour une efficacité similaire, voire moindre.
L’état d’esprit dans lequel on débute une tâche, quelle qu’elle soit, est donc tout aussi important que la tâche en elle-même. C’est de l’état d’esprit que dépend la qualité du travail bien fait, aussi bien sur un laps de temps court, moyen que long. Car certaines personnes se tuent à l’ouvrage et produisent un bon rendement, mais finissent par se « briser ». Soit l’esprit craque en premier et c’est le burn-out. On enchaîne les arrêts maladies et on devient « gênant » au sein de son entreprise. Soit c’est le corps qui craque, et le résultat est sensiblement le même (les arrêts maladies correspondent alors à différents troubles physiques, parfois graves).
Les points de développement perso sur lesquels tout patron devrait se pencher
Différents éléments sont essentiels pour être tant heureux qu’efficace au travail. L’ambiance, les collègues, si cela correspond bien au Moi profond, la ville, la région dans laquelle on se trouve… Mais il y a également des éléments bien plus directs et concrets :
. L’espace : travailler dans un lieu trop confiné est oppressant. Il faut non seulement disposer d’un vrai espace à soi, mais également que l’architecture ne donne pas une impression de confinement.
. La familiarité du lieu : avoir un espace qui nous ressemble. Ce n’est pas pour rien que de nombreux employés de bureaux affichent des photos de famille ou des dessins de leurs enfants à côté de leur ordinateur. Songez à tous les petits détails de ce type qui peuvent vous être agréables.
. L’accès à une salle non dédiée au travail : pour pouvoir s’accorder un temps de pause dans un fauteuil confortable, pourquoi pas une sieste. Une petite sieste par jour, surtout au travail, est grandement recommandé. Ainsi qu’un endroit pour faire un peu d’exercice physique. Bouger son corps ET reposer son corps quotidiennement est indispensable.
. L’atmosphère : soit l’ambiance entre collègues, avec les patrons… De nombreuses PME, sachant à quel point c’est important, organisent des activités de groupe, des jeux, des sorties, du coaching d’entreprise… Certains en abusent un peu, comme au Japon où les employés vont parfois jusqu’à passer leurs vacances et leurs soirées ensemble. Mais un certain nombre d’activités orientées « esprit de groupe » reste généralement très bénéfique.
Des espaces bien-être… réalistes et réalisables
On me dira, tout cela c’est bien beau mais comment faire ? De nos jours, avec la crise, il est encore plus dur d’avoir de l’espace. De s’accorder du temps… et de songer à autre chose qu’au rendement au jour le jour. Une PME ne peut pas se payer un confort à la Google ou à la Sillicon Valley, c’est évident. Il existe néanmoins des solutions.
Œuvrer coûte que coûte à faire rimer travail et bien-être
Au niveau de l’entreprise :
– Veiller à l’esprit d’équipe, à la communication entre collègues mais aussi entre les différents niveaux hiérarchiques. Pouvoir se confier, se dire ce qui ne va pas en toute quiétude.
– Accepter le concept de la pause ! Que l’on puisse sortir faire un tour, fermer les yeux sur son fauteuil… Qu’on ne soit pas sans cesse à se surveiller.
– Réfléchir à une décoration zen et à des couleurs apaisantes.
– Dans la salle de pause (qui est généralement la salle déjeuner) ne pas hésiter à diffuser de l’encens ou de l’huile essentielle, laisser à disposition des baladeurs MP3 avec de la musique douce, un appareil de massage…
– Développer le travail à domicile. Dans bien des emplois, tout ou partie des tâches pourrait se faire de chez soi. Manier le temps de chacun entre travail à domicile et travail sur place.
Au niveau individuel :
– Contrer la morosité ambiante. Sourire, être aimable. SI vous travaillez dans un restaurant où les serveurs ont tendance à « faire la gueule », prenez le contre-pied.
– Accordez-vous de VRAIES pauses, autrement dit des pauses où on ne parle pas de boulot… et de préférence sans fumée.
– Sortez au grand air à midi, allez au square et prenez le soleil, seul ou à plusieurs.
Avez-vous d’autres astuces pour vous sentir bien au travail ? N’hésitez pas à m’en faire part.