Notre monde est-il en crise… ou en transition ?

Faut-il craindre la fin du monde ? Une guerre mondiale, une guerre civile, des denrées de plus en plus rares ? A chacun son opinion. Le fait est qu’en cas d’énorme catastrophe, quoi qu’on ait préparé individuellement, ce ne sera pas nécessairement d’une grande efficacité. 🙂

Un système en transition

La crise mondiale a amené son lot de personnes « catastrophistes », « lanceurs d’alertes », prédisant une sorte de fin des temps, ou tout du moins un effondrement économique aux conséquences désastreuses. Un certain effondrement est là, ça ne fait aucun doute. Les conséquences sont réelles, désormais tout un chacun s’en rend compte… même parmi les classes les plus aisées on n’ignore plus ce fait. Certains pensent et agissent alors en mode « survivaliste ».

Ce terme consiste en une recherche d’autonomie personnelle, mais via un point de vue paranoïaque. On s’arme, on se barricade, on lance des prédictions (« l’effondrement sera pour… »). Si d’ici un an ou dix ans il faut se battre pour trouver de l’eau ou des poireaux, le plus armé sera-t-il le vainqueur ? Surtout, quelle est la pertinence de toutes ces « prophéties » ?

Plus le temps passe, moins elles s’avèrent justes. Si ce n’est que sur 1.000 prédictions, l’une s’avérera sans doute un jour plus ou moins exacte, le hasard aidant.

En réalité, le système est en transition. On est en train de passer, peu à peu, à un autre système dont le visage se dessine tout doucement. Cela passera peut-être par un effondrement des monnaies et du capitalisme tels que nous les connaissons actuellement. Le système craque de toute part, on tente de colmater les brèches mais ce ne sera pas éternel. Afin que la transition se déroule au mieux, j’ai préféré me tourner vers davantage d’autonomie plutôt que rester en mode « survivaliste ».

Pourtant, le survivalisme connaît une certaine popularité. Nombre de gens y croient. Soit ils se préparent dans l’angoisse, soit ils ne font rien et angoissent encore plus. Il convient alors de réfléchir aux principaux arguments des survivalistes :

– Une population mondiale exponentielle ?

Le terme « exponentiel » a de quoi faire peur. Un exemple de formule exponentielle est celle du doublement systématique d’un résultat. De 2 on passe à 4, de 4 on passe à 8, de 8 on passe à 16, et ainsi de suite. En 10 opérations on atteint déjà 1000, et pour 10 opérations supplémentaires on ajoute 3 zéros au chiffre. C’est dire que si la population connaît une courbe exponentielle, le monde sera sous peu plein à craquer .

Mais les lois naturelles ne sont pas similaires aux lois mathématiques. En fait, la population, de tout temps, a vécu des phases d’évolution classique alternées à des phases d’évolution forte. Nous avons été, ces derniers siècles, dans certaines phases exponentielles dont nous sommes actuellement sortis.

Depuis la fin des années 50, par exemple, l’évolution de la population mondiale est redevenue bien plus classique. De plus, parmi toutes les études prévisionnelles effectuées, aucune ne parle d’un monde comptant des centaines de milliards d’humains. Les survivalistes donc dans l’antiscience… et dans la science-fiction !

– Des dégâts naturels causés par l’homme impossibles à rattraper ?

Tout d’abord, si ce que nous avons fait à la terre est irréversible, au moins il n’y a plus de quoi s’affoler. Détendons-nous ! Polluons autant qu’il est agréable de le faire, puisque tout est foutu. Après tout, voilà toujours un avantage dans notre malheur. Quoi que nous fassions ça ne changera rien, alors autant faire la fête en attendant la fin du monde !

Allons… Là encore, tout dépend de quels graphiques on observe. Si on regarde la courbe des dernières décennies, on note effectivement une accélération du dérèglement climatique.

C’est vrai ! Mais la terre existe depuis bien plus longtemps que nous, et l’homme est présent depuis une quantité effarante de générations (bien que par rapport à l’âge de notre planète, nous sommes apparus sur terre… il y a peu !). Plus on observe des graphiques représentant un long facteur temps, plus on s’aperçoit que la terre a connu de nombreuses périodes de dérèglements. Et ce, autant il y a des siècles que des millénaires… ou davantage.

Oui, à l’époque où la pollution humaine n’existait pas, il y avait des phases de réchauffement, de refroidissement, de fonte de glaciers, de tornades… Et ça, les alarmistes omettent bien de le dire. La terre est une planète solide. Elle a résisté à des pluies de météorites et de gigantesques cataclysmes. Elle n’a que faire de quelques voitures et usines, qui représentent bien peu dans son écosystème. Elle s’auto-nettoie en permanence.

Si la pollution est mauvaise, elle l’est pour nous, humains. La terre, elle, n’en a que faire. C’est pour elle, au pire, l’équivalent d’un petit rhume passager. Arrêtons donc de vouloir sauver la terre, qui n’a pas besoin de nous pour cela, et sauvons-nous… Nous, humains !

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