Mode : à quel point parents et enfants sont-ils influençables ?

La mode est un conformisme. Nous sommes tous touchés… et c’est bien normal. Y sommes-nous trop soumis, cela joue-t-il sur l’éducation de nos enfants ? Voici un extrait du recueil d’histoires familiales « Les contes du Chat Farceur », où le narrateur, suite à l’une des histoires, nous invite à réfléchir sur le sujet…

Voici une petite analyse pour toute la famille. Ce n’est que le point de vue du Chat Farceur. Il est personnel, on peut être d’accord ou non avec lui… il n’en sera pas fâché !

Bien sûr, nous sommes tous sensibles à ce que portent les autres.

D’ailleurs, nous sommes influencés par les autres en général !

Oui, absolument tout le monde est influençable, même ceux qui prétendent le contraire. Sans en avoir forcément conscience nous regardons les autres et les imitons, d’une façon ou d’une autre. Pour s’habiller comme on l’aime vraiment, il faut alors franchir deux obstacles :

. Tout d’abord, les regards. Faire tout le temps tout comme les autres s’appelle le conformisme. Etre différent n’est pas si simple ! Quand on est enfant, il arrive que cela amène du rejet ou des moqueries. Du coup, on se force à porter ceci, regarder cela à la télé, écouter telle chanson… car sinon on n’a rien à partager ! Quand on est adulte, on nous laisse plus tranquilles et on peut faire bien plus de choix.

. Ensuite, ce qui est disponible dans les magasins. Car il est compliqué d’y trouver des habits se distinguant des autres. Les vêtements originaux sont rares… Il y a aussi un problème de coût : souvent, les vêtements très beaux et originaux coûtent chers. On pourrait d’ailleurs voir ce dernier point comme un troisième obstacle. On a aussi tendance à s’habiller comme tout le monde parce que les vêtements standards sont à des prix raisonnables, et certains habits magnifiques coûtent une fortune !

On peut s’habiller comme tout le monde si cette apparence nous satisfait.

S’habiller classique ne veut pas forcément dire qu’on se laisse trop influencer. Si on se plaît lorsqu’on se regarde dans le miroir, au fond tout va bien. Si par contre on s’habille comme les autres en se forçant, c’est dommage. Ce n’est pas un problème qui se résout du jour au lendemain. L’essentiel est d’en avoir conscience, d’y réfléchir. A force de réflexions, on parvient peu à peu à construire sa propre personnalité, ses propres goûts, ses propres opinions.

C’est ce qui s’appelle grandir ! Enfant, on suit les modes. Adolescent, on a l’impression de s’en détacher, mais souvent on suit en fait d’autres modes. Adulte, on devient beaucoup plus indépendant. Il arrive toutefois que certains enfants aient un look ou une passion ne ressemblant à personne d’autre dans la classe ou dans l’école.

Il faut sans doute un peu de conformisme chez chacun :

c’est aussi comme ça qu’on arrive à communiquer, se comprendre, partager. Mais trop de conformisme nous rend moins curieux. A force, on ne cherche plus à découvrir de nouvelles choses. Autre danger : on se persuade d’avoir des goûts à soi alors qu’en réalité on suit ceux des autres.

C’est surtout le cas chez les enfants, mais… c’est aussi un peu le cas chez les adultes. En fait chez les enfants, le conformisme concerne avant tout vêtements et goûts musicaux, et chez les adultes cela touche davantage aux opinions et points de vue.

Pourquoi apprécie-t-on telle musique ? Tel plat ? Pourquoi a-t-on telle opinion ? De temps en temps, il est important de réfléchir, seul ou en famille, à ce qu’on aime et ce qu’on n’aime pas. S’interroger sur soi, se demander… pourquoi ?

Par ailleurs, il est important de tester de nouvelles choses.

Ecouter un style de musique que l’on n’avait jamais entendu, goûter un aliment pour la première fois, lire un genre de livres que l’on ne connaissait pas. Mais surtout, il faut tester vraiment : par exemple, si on écoute le début d’une musique et qu’on arrête tout de suite au bout de quelques secondes, on ne saura jamais si on pourrait aimer ou non !

Comment se dénicher de nouveaux goûts, de nouvelles passions ? Inutile d’aller chercher très loin, votre ville peut faire l’affaire. Etudiez-la en famille ! Voyez quels sont les petits restaurants proposant des plats que vous ne connaissez pas. Des balades, des musées… Allez à la bibliothèque et vadrouillez au hasard des rayons. Au supermarché ou au marché, achetez un aliment inconnu. Cherchez sur Internet une recette de cuisine inédite.

La vie doit être une exploration permanente ! On n’a jamais fini de se découvrir, de se connaître, et jamais fini de connaître les autres. C’est ce qui la rend si surprenante !

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