Source de bien-être unique = danger ?

…Ou la version bien-être du dicton « Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier »

Dans la vie, les extrêmes se côtoient souvent. Lorsqu’on est en « haut » (on se sent bien, heureux, libre, zen… tout va pour le mieux) il arrive que cet équilibre soit en réalité factice. Qu’il ne soit qu’une apparence. On le croit fort, presque invincible, alors qu’il est en réalité très fragile. On s’en rend compte jour où un drame vient tout remettre en cause.

Soudain, un événement survient et tout s’écroule. La citadelle de béton qu’on pensait avoir bâti n’était qu’un château de cartes ! Plus le choc est grand, plus on a du mal à s’en remettre… et on peut passer d’un état apaisé et bienheureux à un état malheureux et angoissé. Parfois, c’est juste pour un temps donné. On est déprimé pendant quelques jours, et puis on se trouve une raison et on se bouge afin de mieux passer le cap. Mais parfois, on peut rester au fond du trou pendant un temps indéterminé. Il arrive même que certaines personnes ne s’en relèvent jamais vraiment. C’est le cas pour celles et ceux qui en viennent à des extrêmes en tombant dans l’alcoolisme, le chômage longue durée, parfois même le suicide…

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Le développement personnel est-il impuissant face à certains malheurs ?

NON, bien entendu ! Il n’y a pas de fatalité. Ou plutôt : il n’y a de fatalité que lorsqu’on s’en persuade, et que l’on décide fermement qu’aucune solution ne sera jamais trouvée. Lorsqu’on se sent « plus bas que terre », les solutions sont nombreuses. Différentes pistes vous sont expliquées sur cet espace, et l’apprentissage du magnétisme est une possibilité parmi d’autres (une de mes favorites… mais je suis partial 🙂  ). Dans cet article, je me concentrerai plutôt sur cet autre adage : « Mieux vaut prévenir que guérir ».

Trois déclics sont survenus dans mon existence. Trois chocs qui m’ont appris qu’il ne fallait jamais au grand jamais mettre tous ses œufs dans le même panier. Un drame personnel, un fait divers et une anecdote. J’aimerais vous les conter, en espérant qu’ils pourront vous être utiles.

Quand certains changements entraînent un mal-être inextricable

Le premier déclic survient lors d’un décès familial : celui de mon grand-père. À 86 ans, il n’allait plus bien du tout depuis des années, et en fait, rien ne fut brutal. Quelques années auparavant, on savait qu’il dépérissait. Un an avant le décès, on savait qu’il n’en avait plus que pour quelques mois… Quelques semaines avant, on savait que le moment approchait… Bref, ce ne fut pas une « surprise ». La famille avait donc eu le temps de se faire à l’idée, d’une part. Et d’autre part, l’homme ne témoignait plus d’une grande envie de vivre, malgré le soutien familial. Malgré toute cette « préparation », le choc pour ma grand-mère fut terrible, et jamais elle ne s’en remit.

Un choc psychologique conséquent en pareil cas est parfaitement logique. Certes… Mais elle fut choquée comme si cela était survenu brutalement. Comme si mon grand-père était mort à 45 ans dans un accident de voiture. De fait, les dernières années de ma grand-mère se passèrent en majeure partie dans un état de mal-être et de mélancolie permanents. Quel dommage…
J’en tirai une première leçon (que je vous détaille d’ici quelques lignes). Leçon qui me fut confirmée par un autre événement, quelques années plus tard.

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Quand une passion personnelle ne fait que remplir les vides de l’existence

Le second déclic eut lieu lors d’un autre décès. Celui-ci risque de vous faire un peu sourire : celui de Michael Jackson. J’en fus peiné (fan depuis l’école primaire. Fan depuis l’album « Bad » !), mais bien entendu pas traumatisé pour autant. Je n’ai jamais rencontré cette personne, ce qui ne vous surprendra pas, et j’ai eu beau passer des heures à écouter ses titres ou regarder ses clips, il y a tout de même eu bien d’autres choses pour remplir mon existence au cours de toutes ces années… et heureusement.

Ce qui m’a beaucoup heurté fut les réactions totalement disproportionnées de certains fans, que j’appris dans la presse ou que je lus sur des forums.
. Certains tombèrent en grave dépression
. Certains firent des tentatives de suicide ! (Peu, fort heureusement… mais il y en eut)
. D’autres eurent des crises de larme à répétition, et une forme de mélancolie s’emparèrent d’eux… non pas simplement les premiers temps, mais des années durant.

Je lus même sur un forum un message de fan écrivant « Encore une journée à passer sans lui… ». Hem… Parce que du vivant de la star, ce fan avait déjà passé ne serait-ce qu’une journée en compagnie de M.J. !? On nageait en plein délire.
J’en tirais une seconde leçon, qui me fut confirmée par une anecdote…

Quand les financiers comprennent ce que bien des praticiens du mieux-être… n’ont pas compris

En ces temps de crise et d’incertitude, je lus plusieurs articles de conseils financiers. Ceux-ci, en substance, conseillaient de ne pas investir dans un seul et unique domaine, mais plusieurs. Même l’or, valeur refuge par excellence, ne devait pas être considéré comme un absolu. On conseillait plutôt, afin de sauvegarder son patrimoine en cas de gros crash économique, de varier les sources. Comme par exemple… Acheter des pièces d’or, des pièces d’argent, valoriser son patrimoine immobilier, zyeuter du côté des œuvres d’art et des vins anciens… J’ignore si ces conseils étaient pertinents, mais ils m’ont éclairé sur un tout autre domaine, bien moins matériel.

Être en état d’éveil spirituel, c’est être en mouvement

Que vaut votre existence si son équilibre ne repose (principalement) que sur un seul et unique élément ? Quelque soit cet élément, même si vous ne vous en rendez pas compte, votre bien-être ne tient qu’à un fil. Votre force est également votre faiblesse, et on ne sait jamais de quoi demain sera fait. Si par exemple :
…Votre conjoint(e) est tout pour vous. Sans lui ou sans elle, votre quotidien n’aurait plus aucun sens.
…Vous vous donnez corps et âme à votre métier, au point que celui-ci est un peu votre raison de vivre.
Qu’en sera-t-il en cas de drame ? Vous rencontrerez des difficultés qui vous paraîtront insurmontables. Vous serez totalement déstabilisé, et votre petit monde s’effondrera du jour au lendemain. Certes, vous pourrez bâtir de nouveau, redémarrer à zéro et vous remettre en question. Mais vous risquez de prendre du temps avant de remonter la pente. Sans faire de catastrophisme, n’oubliez pas que certains en restent très longtemps bouleversés.

Le « Bouddhiste en herbe » du nouveau siècle doit être un aventurier

Il ne s’agit pas de se mettre à stresser en se disant que l’on pourrait perdre son travail. Ni de ne plus jamais avoir confiance en son conjoint, ou en sa passion. Il s’agit de comprendre qu’une vie réellement équilibrée repose sur plusieurs éléments, variés, car nos âmes sont riches et demandent à être « nourris » d’éléments très différents les uns des autres.

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– De l’amour, oui… mais pas partagé avec une seule et unique personne, en étant enfermé dans une bulle. On peut partager également son amour de bien d’autres façons, via nos proches, nos amis, nos projets…

– Un métier que l’on aime, oui, mais tout en sachant rebondir, et développer d’autres capacités. Exemple : vous êtes doué en informatique ? Restez attentif aux autres secteurs… apprenez également le vectoriel, le webmastering. Certains domaines pourraient vous avoir échappé et vous ouvrir de nouvelles voies, encore plus épanouissantes.

– Vous ne faites qu’un avec votre moitié ? Apprenez aussi à prendre du plaisir à sortir seul, ou entre amis. Ne passez pas tout votre temps collé l’un à l’autre.

– Vous faites travailler votre esprit à longueur de journée ? Super… mais faites également travailler votre corps. Pour ce qui est d’écrire et de réfléchir, changez régulièrement de lieux. Alternez les moments de réflexion intellectuelle à des moments d’activité physique.

– Vous tenez beaucoup à vos petites habitudes ? Gardez-les, mais… amusez-vous à les chambouler de temps à autre, ne serait-ce que pour découvrir de nouvelles choses et vous remettre un peu en question.

– Vous aimez consommer, dépenser des sous à tout-va ? Pourquoi pas… mais apprenez également les plaisirs simples et gratuits : les ballades, le footing, la culture, le soleil, les amis…

Etc, etc.

Voilà un état d’esprit qui vous fera éviter de très nombreux pièges de la vie. Car pour reprendre les exemples précédemment cités…
. Ma grand-mère, dans son existence, n’avait QUE mon grand-père. Et rien d’autre. Aucune passion, aucune occupation particulière. Le jour où il a disparu, son quotidien n’eut plus la moindre substance.
. Certains fans vraiment fanatiques de Michael Jackson se sont réfugiés dans une passion dévorante. Le jour du décès, si la star était leur raison de vivre, que leur restait-il ?

Celui qui bouge, fait de nouvelles expériences, s’explore en permanence ne place pas toutes ses billes dans le même panier. Tel le financier n’investissant pas que dans l’or, le bienheureux n’investira pas tout dans (par exemple) la méditation ou le yoga. Ni dans le sport, le sexe ou l’amour. Il investira… dans ce qui lui plaît, en variant les plaisirs, les découvertes et les compétences. En cas de crise psychique, il parviendra à se relever bien plus facilement.

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